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Aéroport de Conakry : rififi autour d’un bâtiment que le chef de l’Etat refuse d’inaugurer

Depuis pratiquement deux ans, un bâtiment était en chantier au sein de l’aéroport international de Conakry Gbessia, presque à la devanture même de l’aéroport.

Ce bâtiment dénommé « point de rencontre » servira désormais à l’accueil et à la sortie de des passagers de l’aéroport. Une histoire non seulement de désengorger l’aéroport mais aussi pour permettre à ceux qui viennent pour accueillir des parents et proches de ne pas souffrir.

Seulement voilà, le bâtiment n’est toujours pas inauguré. Le président Alpha Condé refuse d’inaugurer ce bâtiment et pour cause. La construction de ce bâtiment aura coûté de la tête aux yeux avec à la clef plusieurs dizaines de milliards de GNF. Et quand le directeur général de l’aéroport international de Conakry Gbessia avait montré le bâtiment au président Alpha Condé, le chef de l’Etat a voulu savoir le coût de réalisation de ce bâtiment. La réponse de Kabassan Kéita a été une véritable surprise pour le chef de l’Etat qui lui a posé cette question : « y a-t-il le reste du bâtiment sous la terre ? pour justifier  la valeur de ce montant ? ». A cette question, le patron de l’aéroport n’a pas trouvé de réponse. Il était arrêté presque hébété.

A l’aéroport international de Conakry Gbessia justement, les langues se délient et le directeur général est accusé à tort ou à raison de se livrer à l’enrichissement illicite. Le chef de l’Etat est accusé à son tour de ne rien faire pour décourager les détournements de deniers publics en ces temps de crise économique en Guinée.

Mais comble de complaisance dans tout ça, c’est que le président Alpha Condé qui est à sa sixième année à la tête de l’Etat n’a jamais inquiété un cadre de son administration pour fait de corruption.

En tout cas, l’opinion nationale et internationale attend des signaux forts dans la lutte contre la corruption  qui gangrène l’administration. Mais pour le moment, il n’en est rien et le pilotage à vue continue avec tout ce que cela comporte comme cherté de vie pour les citoyens.

Mohamed Soumah