Le 8 janvier 2016, notre consœur Mariama Kouta Diallo, journaliste à la RTG, radiotélévision guinéenne a trouvé la mort lors d’une intervention chirurgicale dans une clinique non reconnue à Bambeto.
Au total, deux médecins Mamadou Alpha Bah, Mbemba Diané et une sage-femme Mariama Ciré Bah ont participé à l’opération chirurgicale. Ils ont comparu ce mardi devant le tribunal de première instance de Dixinn pour homicide involontaire par maladresse et négligence, usurpation de titre et de fonction.
Les accusés ont soutenu qu’ils sont des professionnels après dix ans d’exercice de métier. Toutefois, ils conviennent avec le tribunal que la clinique se trouve dans un local au même titre qu’une ONG et que la « clinique » n’était pas reconnue.
Ils affirment avoir travaillé sans une poche de sang qui selon eux n’était pas obligatoire en pareille circonstance. Alors que pour le président du tribunal Magadouba Sow, il faut obligatoirement une poche de sang avant une intervention chirurgicale.
Le président du tribunal s’appuyant sur l’autopsie réalisé par le médecin légiste et président de l’ordre des pharmaciens de Guinée, a déclaré que le matériel et les locaux n’étaient pas adaptés pour procéder à une telle opération suite aux questions-réponses. Mieux, les accusés n’avaient aucune expérience en la matière.
Le procureur général près le tribunal de première instance de Dixinn ira plus loin pour qualifier les médecins de non professionnels qui mettent la vie des citoyens en danger.
L’autre critique formulée par le Procureur Samoura, c’est la question de la sage-femme qui selon le parquet n’avait ni la compétence, ni les qualités nécessaires et requises pour faire ou assister à une opération chirurgicale. Pourtant, c’est elle qui a administré des produits dont le Novalgin pour calmer la douleur à la patiente Mariama Kouta Diallo.
Au terme des débats, la demande de mise en liberté provisoire a été rejetée par le tribunal et les débats reprennent le 12 avril prochain.
Guineelive