Le moins que l’on puisse dire, c’est que à l’image de la presse nationale qui passe en revue les prouesses et les gaffes de sa présidence, le chef de l’Etat guinéen n’aime pas aussi les ONG, organisation non gouvernementale. Ce, aussi bien de défense des droits de l’homme que celles qui évoluent dans le domaine de la lutte contre la corruption.
Lors de sa conférence de presse pour se défendre, Alpha Condé a déclaré qu’il n’est pas obnubilé par des ONG. Avant d’ajouter que les ONGs qui parlent de corruption n’ont qu’à aider à avoir des preuves.
Selon l’édition 2016 du baromètre de l’attractivité de l’Afrique publié par le cabinet d’audit Ernst & Young, la Guinée ne fait pas parti de la liste des 20 premiers pays fréquenter par les investisseurs.
Pour Alpha Condé, ce n’est pas une réalité : « le classement de la Guinée n’est pas juste. Pourquoi ? Parce que le PIB est différent de ce qu’on dit. Il y a beaucoup de changements, on ne nous donne rien. Mais ils donnent des satisfecit qui datent de 2009 à 2011. Ce qui ne correspond pas à la réalité. Au moment où les investisseurs reviennent vers la Guinée, il faut créer les conditions leur permettant d’investir dans des conditions sécurisées.
Pour le troisième mandat dont il est accusé de préparer, Alpha Condé a mélangé monarchie, démocrate et développement en ces termes : « Je ne rentrerais pas dans ce débat, limitation de mandat ou pas. Ce qui m’intéresse, ce que j’ai des engagements avec le peuple de Guinée. Je remplis ces engagements. C’est vous qui spéculez. Il y a certains qui s’agitent, qui sera vivant en 2020, qui ne sera pas là, qui est Bon Dieu ».
Pour le dire en un mot comme en mille, Alpha Condé a montré patte banche. Pour lui, tout va bien en Guinée et surtout dans le domaine minier.
Qui dit le contraire ?
Ousmane Cissé