Le moins que l’on puisse dire, c’est que le président Alpha Condé reste et demeure un grand politicien. Ça au moins, même ses adversaires les plus coriaces le reconnaisse.
A chaque fois que des guinéens s’interrogent sur leur avenir, sur le chômage, la cherté de la vie, le président Alpha Condé fait toujours une sortie pour détourner l’attention de ses concitoyens sur les vrais problèmes du moment.
C’est le cas de sa conférence de presse tenue dimanche. Il est vrai que le sujet principal était l’affaire de corruption dans le domaine minier, mais Alpha Condé a trouvé les moyens pour parler aussi de sa succession. Sa réponse a été plutôt évasive avec en bandoulière, « c’est le peuple qui va décider ». Imitant ainsi, les régimes dictatoriaux et autres présidents dictateurs qui tenaient leur légitimité au peuple et non à la constitution sur la quelle, ils ont été élu et prêté serment de respecter et de faire respecter.
Faisant comme si ce n’est pas sur une constitution qu’il a été élu en 2010 puis réélu en 2015.
Avec cette phrase, « c’est le peuple qui va décider », Alpha Condé à occuper les guinéens qui ne parlent plus que de son troisième mandat.
La sortie du chef de l’Etat a été tellement bien planifiée que le scandale de corruption qui pèse sur Aboubacar Sampil et son fils Mohamed Condé est passé sous silence.
En tout cas, les guinéens ne parlent plus de son fils Mohamed Condé qu’il voulait imposer pour sa succession. De même, les querelles intestines au sein du parti présidentiel sont oubliées. Il en est de même que le chômage et la cherté de la vie qui éclabousse les guinéens.
La classe politique guinéenne n’est pas aussi en reste dans les commentaires et autres appréciations sur le sujet.
Bref, Alpha Condé enflamme la cité.
Pour vous en convaincre, tendez l’oreille au niveau des radios et télévisions privées, dans les taxis, magbanas, lieu de travail, dans les bars, cafés et même dans les rues et ruelles de Conakry.
Almamy Kalla CONTE
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