Le gouvernement ivoirien était à Paris pour rechercher des financements pour son Plan de développement 2016-2020. Le Premier Ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan était avec une quinzaine de ministres dans la capitale française.
Face aux bailleurs de fonds multilatéraux, du secteur privé et la représentation de la Banque mondiale à Paris, les engagements obtenus par le pays du président Alhassane Dramne Ouattara ont atteint 34 milliards de dollars, soit 30 milliards d’euros. Il est vrai que le gouvernement ivoirien misait sur 50 milliards de dollars, soit 44 milliards d’euros pour financer le plan national de développement 2016-2020. Ce montant n’a certes pas été obtenu mais 34 milliards de dollars, soit 30 milliards d’euros, ce n’est pas rien pour le développement de la Cote d’ivoire qui a une croissance forte et une économie qui se porte mieux.
Pendant ce temps en Guinée, l’inflation a atteint des proportions inquiétantes jamais égalé dans l’histoire du pays. Il est vrai que le général Lansana Conté a été accusé de tout, mais à son temps 100 euros n’avaient pas franchi la barre de 1 millions de GNF même pendant les pires moments de son règne entre 2003 et janvier-février 2007.
En 2016 sous le magistère du président Alpha Condé, 100 euros est aujourd’hui à plus de 1 million de GNF.
Les guinéens auraient aimé voir leur président ou leur Premier Ministre conduire une mission à Paris ou aux Etats-Unis pour prendre langue avec les partenaires financiers pour le financement «d’un plan de développement de la Guinée ». Ou encore pour relancer les projets en cours de réalisation qui sont arrêtés par manque d’argent. Que nenni.
Alpha Condé ne fait rien pour combattre la corruption endémique avec plus de 500 milliards de GNF qui partent dans la corruption chaque année. Son fils Mohamed Condé reste le spécialiste des contrats miniers et fait ce qui lui semble être bon.
Le seul exercice qui préoccupe le président Alpha Condé est plutôt la presse nationale avec des termes pas du tout catholiques : « Je ne lis pas la presse guinéenne, je ne lis pas l’Internet, je ne lis pas les journaux, je n’écoute pas les radios, la presse guinéenne est paresseuse », excusez du peu la liste des propos et invectives du président Alpha Condé à l’endroit des journalistes de son pays est longue.
Pourtant en Côte d’Ivoire, il y a des medias pro-Gbabgo et pro-Ouattara depuis pratiquement dans les années 2000. Et en faveur de la présidentielle de 2010 dans ce pays, le fossé entre les medias s’est agrandit de nouveau entre les deux camps. Mais le président Ouattara ne fait pas de distinction entre les medias qui lui sont favorables ou pas. Il travaille avec tout le monde et accorde le plus grand respect aux femmes et hommes de médias. Signe sans doute de la vitalité de la démocratie dans ce pays frère.
En Guinée comme nous enseigne les anciens Sosso, chaque jour est pire que hier sous le magistère du président Alpha Condé. Et le bouc émissaire pour le président Condé reste bien évidemment la presse. Pauvre Guinée.
Ousmane Cissé