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Déclaration conjointe sur les viols de mineures

Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (OHCHR), Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA)

CONAKRY, 27 mai 2016 – Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (OHCHR) et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) notent avec consternation les crimes odieux commis sur des enfants. Depuis la fin de l’année 2015, plus d’une cinquantaine de cas de viols de mineures ont été enregistrés dans le pays, dont la majorité sur des fillettes de moins de 5 ans. La violence sexuelle est une négation des droits des enfants, en particulier des filles, à la vie, à la survie, au développement, à la protection et à la non-discrimination. Les cas recrudescents de viols aggravés sur des enfants parfois âgés de 3 ans et dans certains cas accompagnés du meurtre des victimes sont lourds de conséquences. Cette violence sexuelle d’une rare atrocité nous interpelle tous.

L’UNICEF, l’OHCHR et l’UNFPA se joignent au Président de la République qui a demandé au gouvernement de « lutter avec énergie contre les viols », requérant que des « sanctions exemplaires [soient] prononcées contre les auteurs de ces actes. » Nous saluons l’engagement du gouvernement et réaffirmons la détermination des Nations Unies à œuvrer inlassablement, avec vigueur et fermeté, pour que règne une culture de non-violence et de paix et que tout soit mis en œuvre pour que justice soit rendue aux victimes. Nous restons fidèles à notre mandat d’œuvrer pour la protection de la vie et de l’intégrité des personnes, surtout les plus vulnérables.

Les Nations Unies encouragent la création d’un environnement social sain et protecteur et appellent tous les acteurs sociaux à dénoncer les cas de violences sexuelles et à œuvrer pour que les auteurs soient traduits devant les juridictions compétentes. Les familles doivent redoubler de vigilance et éliminer tous les facteurs pouvant favoriser la violence sexuelle à l’encontre des enfants. Les enfants, les adolescentes et les jeunes filles doivent être outillés à reconnaître les situations potentiellement dangereuses dans les familles, les écoles et les communautés. Nous appelons tous les acteurs du pays à se mobiliser pour éliminer la violence à l’égard des enfants en mettant en place des mécanismes efficients de recours et une prise en charge effective des victimes de ces crimes abjects, dont beaucoup nécessitent des soins approfondis et continus.

 

Dr Mohamed Ag Ayoya, Représentant, UNICEF

Mr Louis-Marie Bouaka, Représentant, OHCHR

Mr Cheikh Fall, Représentant, UNFPA