Le président Alpha Condé a institué en Guinée une commission provisoire de réconciliation nationale. Cette commission provisoire de réflexion qui a travaillé durant deux ans a remis au président Alpha Condé  mercredi dernier son rapport de consultations.

Seulement voilà au cours de la die rencontre, le président Alpha Condé a ignoré complètement la présence du chef de file de l’opposition à la rencontre, comme si de rien n’était. Il n’en fallait pas plus pour que certaines personnes crient au scandale : le fait pour Alpha Condé de ne pas serrer la main de Mamadou Cellou Diallo.

Pour notre part, nous estimons qu’il n y aucun problème entre les guinéens. Les querelles et autres bobos entre les citoyens guinéens ne sont que le fruit de la politique politicienne. Suivez  plutôt notre regard.

Au temps du président Ahmed Sékou Touré, père de l’indépendance guinéenne et premier président de la Guinée indépendante, on a pompé les oreilles des guinéens pour dire que Sékou Touré était contre les peuls.

En réalité, il y avait un Sékou Touré pour l’indépendance totale de la Guinée et certains guinéens dont des peuls parmi eux qui étaient contre l’indépendance immédiate.

A propos, Sékou Touré qui a été vainqueur face au général Degaul  voulait à tout prix ne pas perdre la face. Et tout naturellement, ces adversaires politiques étaient persécutés.

Au temps du général Lansana Conté, les mêmes hommes politiques  avaient déclaré  que le pouvoir a changé de main.  Sur tous les toits, on a chanté que le général Lansana Conté qui est Sosso était contre les maninkas. Mais en réalité, il y avait un certain Alpha Condé qui voulait être président de la Guinée en arrachant le pouvoir des mains du général Lansana Conté et c’était tout.

Avec l’arrivée du capitaine Moussa Dadis Camara au pouvoir, les peuls se sont aussi levé pour dire « c’est désormais notre tour » et pour cause.  Sékou Touré maninka, Lansana Conté Sosso et Moussa Dadis Camara, forestier ont tous dirigé le pays. Il ne reste que le peul qui n’a pas été président en Guinée. Dans cette bataille tintée de « tour ethnique », la suite est connue avec le massacre du 28 septembre 2009.

Puis le général Sékouba Konaté arrive. Il est aussi qualifié à tort ou à raison de maninka. En lui, les peuls ont vu un maninka de trop à la tête de l’Etat. Le fameux notre tour est de nouveau arrivé au galop lors de la présidentielle de 2010. Et puisque c’est un certain Alpha Condé qui est arrivé au finish comme président, lui, aussi qualifié de leader maninka, il fallait à tout prix qu’il parte pour que le tour des peuls arrive enfin. Et pour le faire, Mamadou Cellou Diallo, ancien Premier Ministre et plusieurs fois Ministre sous le régime du général  Lansana Conté est présenté par la communauté peule comme le « messie » pour le palais Sekhoutouréah. Ça n’a pas marché en 2010 puis en 2015, d’où des problèmes inventés de toutes pièces par le camp adverse. Alpha Condé n’aime pas les peuls est passé par là et rien d’autre.

Pour notre part, nous estimons qu’il n y a aucun problème entre Alpha Condé et Mamadou Cellou Diallo. Le premier détient le pouvoir et cherche à le conserver et le second tente d’arracher le même pouvoir des mains du premier.

La Guinée et les guinéens sont donc victimes des jeux politiques des hommes politiques qui tentent d’arriver à leur objectif :la conquête du palais Sekohoutouréah en image

Ousmane Cissé