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Journée mondiale de la population : investir dans les adolescentes…

L’humanité célèbre le 11 juillet de chaque année, la journée mondiale de la population.  Le thème choisi cette année est : «  investir dans les adolescentes »

En Guinée, le représentant de l’UNFPA, fonds des nations unies pour la population en collaboration avec  le Ministère de l’Action sociale, du Plan et de la Coopération internationale ont  conjointement animé une conférence à la maison de la presse.

La directrice  chargée de la promotion du genre et de l’enfance au Ministère de l’Action sociale a déclaré que la Guinée compte plus de 52% de femme, selon les statistiques du dernier recensement général de la population et de l’habitation. Toutefois, elle a déplorée l’environnement basé sur les violences faites aux femmes. Les adolescentes restent confrontées  à plusieurs fléaux qui freinent leur épanouissement, notamment les mariages précoces, les grossesses, les violences dans les foyers et dans les habitations, des pratiques nocives sur la santé des adolescentes, la pauvreté intellectuelle, l’obscurantisme qui freinent le développement socio-économique des filles.

Cheick Fall,  représentant de l’UNFPA, fonds des nations unies pour la population a souligné qu’en parlant de la population, il y a forcement un problème de développement. Avec 600 millions adolescentes à travers le monde et qui sont susceptibles de changer le monde, il y a des préalables à remplir, note le diplomate onusien.

Pour cerner les contours de la célébration de cette journée ainsi que le choix du thème«  investir dans les adolescentes », votre quotidien en ligne Guineelive vous propose la note informative de la Division des Communications et des partenaires stratégiques de l’UNFPA.

Lisez plutôt:

Partout dans le monde, les adolescentes affrontent des défis plus nombreux et plus redoutables que leurs homologues masculins.

En de nombreux pays, une fille qui atteint la puberté est jugée par sa famille et sa communauté prête pour le mariage, la grossesse et l’accouchement. Elle peut alors être donnée en mariage et contrainte de quitter l’école. Elle peut tomber dans un état débilitant pour avoir donné le jour à un enfant avant que son corps y soit prêt. Elle peut se voir refuser ses droits fondamentaux.

Privée d’éducation, en mauvaise santé, et n’ayant qu’un contrôle limité, voire inexistant, sur son propre corps, elle risque de voir anéanties ses perspectives d’avenir, et son potentiel non réalisé. Les défis et les obstacles qu’affronte une adolescente se multiplient si elle est membre d’une minorité ethnique, vit dans un village et appartient à une famille pauvre.

Mais quand une adolescente a le pouvoir, les moyens et l’information nécessaires pour prendre ses propres décisions dans la vie, elle a aussi plus de chance de réaliser pleinement son potentiel et de devenir une force positive pour le changement dans son foyer, sa communauté et sa nation.

Les politiques et les investissements dans l’éducation et la santé qui autonomisent les adolescentes et créent une situation économique conduisant à l’obtention d’emplois ont une importance particulière dans les pays où les jeunes sont nombreux. Ces pays ne peuvent manquer de connaître un dividende démographique, qui est susceptible de consolider et accélérer la croissance économique.

Un dividende démographique, qui consolide la croissance économique, se présente quand la population active surpasse en nombre les membres plus âgés ou plus jeunes d’une société. Le dividende sera plus ou moins marqué en fonction du degré d’autonomisation et d’éducation, ainsi que du taux d’emploi, sans oublier l’importance de l’épargne et de investissement dans les ressources productives.

Données générales 

Toute adolescente a droit à une transition sans danger et réussie à l’âge adulte et droit de saisir les occasions que l’avenir tient en réserve pour elle. L’UNFPA, votre Fonds des Nations Unies pour la population, est résolu à promouvoir et protéger ces droits et à aider les adolescentes à déterminer leurs propres destinées.

Les décideurs jouent un rôle important s’agissant de veiller à ce que les droits de l’homme soient universels et qu’ainsi tous en bénéficient, y compris les adolescentes, qui partout dans le monde affrontent des obstacles à leurs droits à l’éducation, à la santé et à la protection contre la violence.

Les communautés, les organisations non gouvernementales, les groupes animés par des jeunes, les militants, les institutions confessionnelles et les filles elles-mêmes ont aussi un rôle capital à jouer s’agissant de façonner les politiques qui affectent leur propre existence et de garantir que ces politiques aboutissent à une transformation réelle et positive.

Citation du Directeur exécutif

“Le nouveau programme de développement nous appelle à ne laisser personne en arrière. Pour atteindre ceux qui sont le plus en arrière, les dirigeants et les communautés doivent se préoccuper avant tout et prendre la défense des droits fondamentaux des adolescentes les plus marginalisées, en particulier de celles qui sont pauvres, non scolarisées, exploitées, ou soumises à des pratiques nuisibles, y compris le mariage d’enfants. Les filles marginalisées sont exposées à une mauvaise santé procréative et courent un plus grand risque de devenir mères alors qu’elles-mêmes sont encore des enfants. Elles ont le droit de comprendre et de contrôler leur propre corps et de donner forme à leur propre vie.”

Dr. Babatunde Osotimehin: Un message clef

Le succès du nouveau Programme de développement durable dépend de notre aptitude à soutenir les adolescentes et investir en elles.

Le nouveau Programme de développement durable à l’horizon 2030 constitue une occasion sans précédent pour les adolescentes de revendiquer leurs droits, de concrétiser leurs aspirations et de transformer notre monde. Quand les pays investissent dans la santé et l’éducation de leurs jeunes, surtout des adolescentes, et créent pour elles des occasions de réaliser pleinement leur potentiel, ils sont aussi mieux placés pour obtenir un dividende démographique, ce qui peut faire avancer la croissance économique et ainsi lutter contre la pauvreté.

Que fait l’UNFPA?

L’UNFPA soutient les efforts des pays pour autonomiser les adolescentes en protégeant les droits fondamentaux et l’accès universel à l’information et aux services, y compris aux soins de santé sexuelle et procréative. L’UNFPA recommande aussi avec vigueur de mettre fin aux pratiques nuisibles, comme le mariage d’enfants et la mutilation génitale féminine.

En 2015, les programmes de l’ UNFPA ont aidé 11,2 millions de filles âgées de 10 à 19 ans à accéder aux services et à l’information en matière de santé sexuelle et procréative. L’année dernière, 73 pays avaient mis au point ou appliqué des programmes complets d’éducation sexuelle, qui sont accessibles aux adolescents des deux sexes, scolarisés ou non. A la date de 2015, l’UNFPA avait aussi aidé 89 pays à élaborer ou appliquer des lois ou des politiques mettant les adolescentes en mesure d’obtenir des services de santé sexuelle et procréative, quelle que soit leur situation matrimoniale.

Ce que montrent les données

Nombre de filles, en 2015, déclarant avoir été mariées avant l’âge de 18 ans, par region

Asie et Pacifique:                 59 millions

Afrique de l’Est et du Sud:            8 millions

Afrique de l’Ouest et centrale:      8 millions

Amérique latine et Caraïbes:        7 millions

Etats arabes:                                3 millions

Europe de l’Est et Asie centrale:   1 million

Nombre de filles âgées de 15 à 19 ans qui donnent naissance chaque jour dans les pays en développement : 20 000

Nombre estimatif d’avortements non médicalisés chez les filles de 15 à 19 ans : 3,2 millions

Pourcentage de filles ayant eu des rapports sexuels avant l’âge de 15 ans et, selon elles, sous la contrainte : 10 %

Principale cause de décès chez les filles âgées de 15 à 19 ans : Suicide

Deuxième cause de décès chez les filles âgées de 15 à 19 ans

Complications de la grossesse et de l’accouchement

Activités suggérées pour la Journée mondiale de la population

A la suite de l’intérêt suscité par la Journée des 5 Milliards, célébrée le 11 juillet 1987, le Conseil d’administration du PNUD et, ultérieurement, l’Assemblée générale des Nations Unies ont recommandé que la Journée mondiale de la population soit célébrée chaque année le 11 juillet. Chaque année depuis 1990, les bureaux de l’UNFPA, les gouvernements hôtes et les communautés ont observé la Journée mondiale de la population et fait prendre conscience des importants problèmes de population et de développement.

Chaque fois que possible:

Donnez aux adolescentes une voix! Invitez les adolescentes à faire connaître, par la parole ou par l’écrit, les défis qu’elles rencontrent et comment elles y font face.

Lancez des campagnes de médias sociaux pour sensibiliser davantage aux besoins des adolescentes, y compris l’information et les services en matière de santé sexuelle et procréative.

Faites connaître aux médias les succès des organisations dirigées par des jeunes: constituez des dossiers de presse et tenez des conférences de presse pour diffuser la nouvelle.

Invitez des représentants du gouvernement à faire des déclarations publiques sur la nécessité d’investir dans les adolescentes.

Donnez une large publicité à la réussite de programmes qui aident les filles à retarder le mariage et la grossesse et à éviter de contracter le HIV.

Organisez des ateliers, débats et séminaires intergénérationnels sur les droits  des jeunes.

Faites participer les filles les plus marginalisées et qui ont les plus grands besoins (en les entourant de la protection voulue).

Insistez sur les avantages pour le développement d’investir dans l’éducation des filles, ainsi que dans leur éducation sexuelle.

Soulignez les mesures positives prises dans votre pays en faveur des besoins et des droits des jeunes, ainsi que l’action nécessaire.

Rédigez et faites largement connaître le récit de succès concernant la santé et les droits en matière de sexualité et de procréation, en en montrant les résultats positifs.

Guineelive