Le désormais ancien ministre de la Communication Alhousseiny Makanera Kaké qui est passé dans l’opposition depuis était ce mardi devant les gendarmes du Peloton numéro 3 PM3.
Difficile de dire avec exactitude pourquoi Kaké a été convoqué mais la seule certitude c’est que le véhicule de l’Etat qu’il gardait jusque là avec lui- lui a été retiré.
Toutefois, le principal interessé à sa sortie du PM3 a banalisé la convocation en ces termes : « on n’a pas duré, le problème est réglé. On m’a convoqué pour récupérer les voitures de l’État qui sont à ma disposition. Ce qui est étonnant, vous savez que j’ai subi un accident. Lors de la passation de service, j’ai mentionné l’existence d’un véhicule pick-up accidenté et qui est au garage. Après la passation de service, aucun service du département de la communication ne m’a demandé s’il pouvait aller prendre le véhicule. Je vous dis sincèrement que je suis étonné qu’on me dise que c’est un problème de véhicules parce que le Ministère ne m’a jamais contacté. On vient à la gendarmerie, lorsqu’il y a violation de la loi, c’est lorsqu’on a demandé et celui qui détient n’a pas voulu donner. S’il a donné, pourquoi alors venir à la gendarmerie? », balance Kaké à la figure des journalistes.
Parlant de la deuxième voiture, Makanéra déclare « il y a aussi l’affaire de l’autre véhicule que le président m’a remis en remplacement de mon véhicule qui a été volé. Ils ont demandé de le rendre. J’avais exigé à ce que celui qui a remis fasse la demande pour que je puisse le rendre ».
Parole de Alhousseiny Makanera Kaké, un ancien Ministre qui se demande s’il doit rendre les biens de l’Etat alors qu’il a rejoint l’opposition guinéenne après son limogeage le 4 janvier 2016.
Pour répondre à la convocation du Colonel Tamba Gabriel Diawara, Makanéra était accompagné de plusieurs leaders politiques.
Nous avons cherché en vain pour avoir la version du patron du PM3. Cette unité de la gendarmerie était bien gardée ce mardi.
Toutefois, les langues se délient et on parle de la gestion de l’ancien Ministre qui lui a rattrapé, notamment l’argent destiné aux medias publics dans la gestion de la campagne électorale de 2015.
A l’époque, l’affaire avait fait grand bruit et Kaké avait gardé sa langue dans sa poche arguant qu’il était en traitement en France après son accident de la circulation.
Vrai ou faux, les prochains jours nous édifierons sans doute.
Ousmane Cissé