En Guinée, 96 ,9% des femmes sont excisées ce qui place la Guinée au deuxième rang mondial en termes de prévalence. Par ailleurs 57% des hommes et 68% des femmes pensent que l’excision est une exigence religieuse. Or beaucoup de pays musulmans, dont l’Arabie Saoudite, ne connaissent point les mutilations génitales féminines.
Le gouvernement guinéen à travers le secrétariat général des affaires religieuses en partenariat avec l’UNICEF, l’UNFPA et l’Ambassade des Etats Unis ont procédé au lancement de la campagne nationale des leaders religieux sur la prévention des mutilations génitales féminines en Guinée au centre Islamique de Donka, ce mercredi 20 juillet 2016.
Cette cérémonie de lancement doit permettre aux leaders religieux de la Guinée de s’engager pour l’abandon de l’excision, en cette période de vacances scolaires et donc, de forte intensité de la pratique.
Pour l’ambassadeur des Etats Unis en Guinée Dennis Hankins « Vous les leaders religieux, avez un rôle primordial à jouer au sein de vos communautés pour la lutte contre l’excision, c’est une tradition certes, mais nous pouvons changer les mentalités ».
« Nous ne sommes pas en train de combattre la religion ou la culture, nous protégeons nos femmes des conséquences néfastes de cette pratique. Nous travaillons d’arrache-pied avec nos partenaires afin de faire comprendre à nos communautés que l’excision nuit à la santé de nos filles » a rappelé Mme Sanaba Kaba, ministre de l’Action sociale de la promotion féminine et de l’enfance.
Le Secrétaire général des Affaires religieuses El hadj Abdoul Karim Dioubaté, qui a lu la déclaration de l’abandon et qui a lancé en même temps la campagne, a, quant à lui, rappelé qu’il y a une loi qui interdit la pratique de l’excision. Il a lancé un appel à tous les parents de respecter cette loi, en bannissant l’excision.
Source : UNICEF-Guinée