En Guinée, les écoles ont ouvert leur porte mardi sur toute l’étendue du Territoire national. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la rentrée scolaire a été très timide et le directeur communale de l’éducation de la plus grande commune de Conakry, Matoto a été plus limpide. Seulement 3% des élèves ont répondu présent au niveau des écoles publiques et environs 5% dans les écoles privées, selon Ibrahima Kalil Kéita.
Du côté de Dabola, le constat est beaucoup plus alarmant. Selon nos confrères de la Radio Nationale, la préfecture de Dabola a besoin de 235 enseignants à l’élémentaire et 118 au niveau de l’enseignement secondaire.
Au total donc, la préfecture de Dabola située au centre de la Guinée a besoin de 353 enseignants pour combler le déficit en la matière. Ce n’est pas tout puisque la préfecture de Mali a besoin aussi de plus de 300 enseignants, selon toujours la radio nationale.
Ce qui oblige les parents d’élèves préoccupés par la situation de leurs enfants dans le pays profond à prendre en charge certains enseignants.
Ces deux préfectures ne sont que la face cachée de l’Iceberg dans le système éducatif guinéen. L’essentiel des enseignants et professeurs sont concentrés à Conakry et dans les préfectures environnantes.
Pour le reste du pays, les enfants sont abandonnés à eux-même. Toutefois, si ce n’est pas l’avis du Ministre de l’enseignement pré-universitaire Dr Ibrahima Kourouma qui soutient toujours dans ses discours que tout se passe dans le meilleur des mondes au sein du système éducatif guinéen.
Mardi par exemple pour illustrer nos propos, Ibrahima Kourouma a déclaré à Kindia que les élèves ne sont pas venus en classe mais que tous les enseignants et professeurs étaient à leur poste.
Peut être qu’il n’a pas toutes ces informations concernant la situation des écoles dans le pays profond.
Almamy Kalla CONTE
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