Les autorités guinéennes chargées de l’éducation ont décidé cette année de supprimer l’enseignement Franco-Arabe dans les différents établissements publics, notamment au niveau de l’enseignement supérieur. Cette année, aucun étudiant n’a été orienté dans les facultés arabes dans les universités du pays. En plus, ces autorités demandent désormais la suppression pure et simple de la langue arabe, du Saint Coran et des Hadiths et toutes les matières de la Théologie dans les écoles secondaires franco-arabe. Elles demandent également d’enseigner les matières de la géographie, d’histoire et d’instruction civique en français, qui étaient enseignées en arabe auparavant dans les écoles franco-arabe.
Une décision condamnée par les Imams, ainsi que par les élèves et étudiants qui se trouvent dans les enseignements franco-arabe. Pour certains, c’est une manière pour les autorités actuelles du pays de mettre fin à la religion musulmane en Guinée. Comme en témoignent certains citoyens rencontrés par notre rédaction ce lundi, 17 octobre 2016.
Mohamed Yansané, enseignant diplômé en droit islamique : « Mon frère, les autorités actuelles ont commencé ce combat depuis longtemps. Pour rappel, il y a 3 ans de cela, quand elles ont organisé le concours pour l’enseignement, elles avaient décidée de placer tous ceux qui ont les diplômes dans les domaines arabes en hiérarchies B. Mais comme, elles ont vu que les gens ne se découragent pas, maintenant elles décident de supprimer l’enseignement arabe en Guinée ».
Imam Bah, diplômé en droit islamique : « Nous allons lutter contre cette décision avec énergie, car c’est contre l’Islam. Si aujourd’hui, ils décident de ne pas enseigner la théologie dans les écoles arabe, c’est dire de mettre fin à l’Islam dans les années à venir. S’ils interdisent à nos enfants de ne pas étudier le Coran et ni les enseignements du Prophète paix et salue d’Allah sur lui, comment alors ces enfants vont apprendre à adorer Allah leur créateur ? Donc, je suis prêt à donner ma vie contre cette décision »
Pour montrer leur mécontentement, le doyen des Imams a dans un communiqué, convoqué tous les imams et enseignants des établissements franco-arabe, ainsi que les étudiants et élèves à une réunion extraordinaire à la Grande Mosquée Fayçal lundi 17 octobre à 14heure, afin d’étudier les dispositions dont ils qualifient de dangereuses des autorités chargées de l’enseignement en Guinée.
Au sortir de cette réunion, les imams visiblement en colère ont tous déclaré que si le président meurt, on fera appel aux imams et si les Ministres meurent, on fera appel également aux imams et non la langue française.
Dans les prochains jours, une lettre ouverte sera adressée au président Alpha Condé par le biais du secrétaire général aux affaires religieuses, El Hadj Abdou Karim Dioubaté, a appris Guineelive.
Nous y reviendrons.
Daouda Yansané
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