A l’initiative du Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) en collaboration avec le ministère de la jeunesse, du plan et de la coopération internationale, la capitale guinéenne a abrité ce jeudi 20 octobre 2016, la cérémonie de lancement du rapport de l’état de la Population Mondiale 2016. Placée sous la présidence d’honneur du Président Alpha Condé, cette cérémonie a connue la présence des ministres de la jeunesse de seize pays de l’Afrique de l’ouest du centre, les partenaires bis et multilatéraux, les associations évoluant dans le domaine de la protection de la population et les acteurs de la société civile.
Le thème retenu est : « Investir dans les filles âgées de 10 ans pourraient fournir un immense dividende démographique, apporter des milliards de dollars aux économies nationales »
Devant les acteurs venus pour la circonstance, le Directeur Régional de l’Afrique du centre et de l’ouest de l’UNFPA, Mabingue Ngom, a mentionné que le mariage forcé, le travail des enfants, les mutilations génitales féminines et d’autres pratiques qui portent atteinte à la santé et aux droits des filles menacent l’ambitieux programme de développement mondial.
Selon lui, les pratiques qui nuisent aux filles et violent leurs droits fondamentaux dès l’age de 10 ans les empêchent de réaliser pleinement leur potentiel en tant qu’adultes et de contribuer au progrès économique et social de leurs communautés et nations. En l’absence de leur contribution, dit-il, le programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses 17 objectifs de développement durable pourraient bien n’être pas menés à leur terme.
D’après le représentant de l’UNFPA à cet événement, le rapport sur l’état de la population mondiale note que sur les 125 millions de jeunes âgés aujourd’hui de 10 ans, 60 millions sont des filles, qui sont systématiquement défavorisées au niveau mondial alors qu’elles traversent l’adolescence pour atteindre l’âge adulte. « Les filles ont une moindre chance que les garçons d’achever l’enseignement secondaire et universitaire, sont plus exposées à connaitre un état de santé physique et mental médiocre, et auront plus de mal d’obtenir des emplois rétribués ». Avant de dire, « la manière dont nous investissons dans les filles âgées de 10 ans et les soutenons aujourd’hui déterminera le visage de notre monde en 2030 »
Pour conclure ses propos, il a demandé aux autorités des pays du monde d’amplifier ces interventions pour atteindre davantage de filles, en particulier les plus pauvres et les plus vulnérables, à l’âge de 10 ans.
Au nom du système des Nations-Unies, madame Séraphine Wakana, a mentionné que la tenue de ce lancement du rapport de l’état de la population en 2016 en présence des différents ministres de la jeunesse de l’Afrique du centre et de l’ouest, démontre l’importance que la Guinée accorde aux combats contre les maux qui minent les populations vivant sur son territoire et à l’intégration africaine. « Malgré de nombreuses difficultés à surmonter au niveau mondial, la Guinée reste très dynamique et résolument engagée vers la résolution du développement durable dans un environnement de cohésion social »
Selon elle, le rapport de cette année analyse comment les jeunes filles âgées de dix ans bénéficieront aux progrès du monde pour une atteinte à l’objectif du développement durable à l’horizon 2030. « invertir dans la jeunesse notamment la jeune fille peut nous pousser aux termes qui nous interpelle tous et demeure un défi majeur pour tous les décideurs du monde »,a-t-elle déclaré tout en rassurant l’assistance et la détermination du système des Nations-Unies à accompagner ce processus.
Tout en remerciant le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) pour le choix de Conakry a abrité cette cérémonie, le chef de l’Etat guinéen, professeur Alpha Condé a rassuré les partenaires bi et multilatéraux de la disponibilité de son pays.
« Je sais que ce présent rapport de la population mondiale de 2016 sera intégrer dans les politiques de programmes nationaux de réduction de la pauvreté, mais pour l’épanouissement des femmes et des filles », a-t-il dit.
Daouda Yansané
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