Comme le dit une sagesse guinéenne : « l’habitude, c’est comme la barbe, quand on oublie de la raser, elle réapparait. »
De 1977 à nos jours, le patron de GETMA s’est acoquiné avec tous les pouvoirs pour tirer son marron du feu, ce qui n’est pas en soi un délit, mais fort malheureusement, il excelle dans l’art de se hisser sur la ruine des guinéens qu’il considère comme des hommes de caniveau.
Plus d’un guinéen et ami de la Guinée l’ont vu avec les familles des hauts dignitaires de la première république qui l’ont adopté. Mais par modestie, on tait les noms.
A l’avènement de la deuxième république qui a libéralisé le marché, Grenier s’est servi du butin issu de l’abus de confiance dont ont été victime lesdites familles pour commencer à se construire un empire financier autour du port de Conakry.
Pour y parvenir, il a pris en otage avec la complicité des dirigeants d’alors de la Société Navale Guinéenne en faisant bénéficier GETMA de la concession de l’essentiel des attributions de cette société pour des broutilles au détriment du trésor public et des investissements pour le développement de la SNG.
Par ce biais, il s’accapare de tous les quais miniers et assure la totalité des prestations au profit de Friguia dans une totale opacité de gestion sans compter le coulage fiscal que cela a valu à l’Etat. Cette pratique s’est poursuivie avec le sulfureux Anatoli Pachenco de RUSAL avec qui il a bâti une machine à sous sur le dos de l’usine de Friguia.
Au crépuscule de la deuxième république, il s’engage dans la diplomatie en se faisant octroyer l’exéquatur pour le statut de Consul honoraire de l’ex Yougoslavie, puis de la Croatie ; non pas pour promouvoir les relations fructueuses qui liaient la Guinée à ce pays ami, mais pour faire main basse sur le foncier dont dispose ce pays en Guinée dans le cadre de la réciprocité. Il s’agit notamment :
– de la cité Coléah qu’il exploite à des fins privées ;
– de la concession sise à Coléah qu’il loue à une grande société minière comme base logistique, non loin de la sécurité ;
– de la villa sise à Camayenne près de l’hôtel comme résidence où habite son neveu.
Ces différents patrimoines de la Guinée étaient occupés par la coopération yougoslave. La Guinée gagne en retour quoi en Croatie de nos jours ?
Pendant la période de la transition du CNDD, Grenier étant son empire sur le pari mutuel urbain (PMU), une autre source de mobilisation de l’épargne du guinéen lambda. Le PMU lui sert aujourd’hui de moyen de blanchiment d’argent.
Pendant la même période, il se lance dans le milieu du football et fait expatrier plusieurs jeunes guinéens en Europe qu’il finit par laisser sur le carreau. On se souvient encore de la saga entre lui et des professionnels de ce milieu qu’il cherchait à traire.
Depuis 2010, l’avènement du Professeur Alpha Condé au pouvoir, il perd de plus en plus pignon sur rue au port et se lance comme un fauve sur tout ce qui bouge au détriment des entreprises guinéennes qui ont bâti une image, une réputation et une expertise dans des domaines pointus comme la logistique et le transport de convois exceptionnels de certains produits sensibles. En la matière, sa trouvaille est de rechercher dans la CEDEAO des entreprises concurrentes pour venir ravir aux entreprises guinéennes, des marchés au profit des étrangers avec la complicité de ses lieutenants tapis dans l’ombre dans l’administration publique où il a construit un puissant et redoutable réseau.
La délégation d’une entreprise ghanéenne est attendue à Conakry le 28 novembre prochain pour détruire une entreprise guinéenne et jeter des chefs de familles dans les rues pour grossir des rangs des mécontents.
Vivement la prise de décisions visant à mettre hors d’état de nuire JJ Grenier et son réseau mafieux.
Affaire à suivre.
Faustin Sagno
Honorable Cheick Tidiane Traoré
Gérant du Cabinet Conseils DJEMBEKAN
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