Secret de polichinelle, le président Alpha Condé ne passe jamais une semaine à Conakry. Il est toujours entre deux avions. La semaine dernière, le chef de l’Etat guinéen a quitté Conakry, officiellement pour le sommet Afrique-France de Bamako. A peine le sommet terminé, Alpha Condé qui a un goût démesuré pour les voyages a quitté Bamako dimanche pour Rome, la capitale de l’ Italie. Difficile de dire ce que le président Condé est allé faire au au saint siège, la seule certitude, c’est que il a comme par le passé laissé les guinéens avec leurs problèmes. Ces problèmes ont pour nom, cherté de la vie, pauvreté, chômage, le prix des denrées alimentaires qui flambent à un rythme accéléré, excusez du peu la liste des soucis des guinéens est longue.
Pendant ce temps, l’opposition continue de s’entredéchirer au tour des accords du 12 octobre 2016.
L’UFR de Sidya Touré conteste le point 2 de ses accords. Sidya Touré qui est rentré à Conakry la semaine dernière a présidé l’assemblée générale de son parti samedi. Le parti de Sidya s’est opposé à ce accord en ces termes: » « Nous avons été appuyé par la société civile qui a démontré que nous avons raison. Cela n’a rien à voir avec le fait que nous n’aimons pas les responsables de l’UFDG ou ceux du RPG. Il se trouve que dans le RPG lui-même, qui est un parti où le débat existe, il y a des gens qui se sont levés pour donner leurs avis qui étaient pratiquement les mêmes que ceux qui étaient défendus par l’alliance républicaine », a déclaré le haut représentant du chef de l’Etat.
Le chef de file de l’opposition, Mamadou Cellou Diallo n’est pas de cet avis. Au cours de l’assemblée, Cellou est resté presque sur la position du gouvernement: «Ce qui est possible de faire, on peut le promettre, mais ce qu’on ne peut pas réaliser on ne le promet pas . L’homme ne doit pas mentir. On doit avoir le courage de dire la vérité. »
Plus loin, Cellou estime que « les politiciens ont pris l’autre définition de la politique. Ils ont pris le pays en otage si bien qu’aujourd’hui les Guinéens ne suivent que des menteurs».
Le groupe de Sidya Touré appréciera sans doute.
Pour l’heure, la Commission électorale nationale indépendante pourra dormir tranquillement.
Alpha Condé peut continuer à affréter les avions au frais du contribuable guinéen bien que les caisses de l’Etat soient vides.
Qui disait que le chef de l’Etat est plus fort que son opposition? En tout cas, Alpha Condé lui-même disait que » les leaders de l’opposition sont ses élèves ».
Mohamed Soumah