Aux environs de 4heures du matin, les habitants de Gbéssia cité1 ont été réveillés en sursaut par le cri d’une fille au voleur. Tous arrêtés par les jeunes du quartier, le jeune a été pris comme voleur. Il a été battu, ligoté comme cela se passe dans la plupart des cas à Conakry et dans certaines grandes villes de la Guinée.
Interrogée par la foule, la jeune fille a expliqué : « C’est au niveau du rond-pond de l’aéroport, j’ai rencontré l’ami de ce dernier. Il a sollicité une relation d’amitié entre nous. J’ai refusé et comme je partais en ville, il m’a dit de cheminer ensemble. En cours de route, il a appelé son ami qui nous rejoint. Arrivée au niveau de Gbessia Kassiaboundji, il m’a dit de descendre pour aller chez son ami. Sur le chemin, ce dernier a fait sortir l’argent en me demandant de faire l’amour avec eux. Au niveau d’un couloir, j’ai dit vous êtes deux et moi seule, je veux me retourné. Son ami qui a pris la fuite et lui a pris mon pied pour enlever mon pantalon et c’est ainsi j’ai crié au voleur. Son ami a prit la fuite et ce dernier aussi m’a donné des coups pour lui lâcher. Les gens sont venus au secours ».
De son coté, le jeune a aussi donné sa version des faits : « je ne suis pas voleur. C’est mon ami qui m’a appelé qu’il a négocié une fille à l’aéroport. Je lui ai dit que les gens sont couchés dans ma chambre, mais je peux l’accompagner chez un de nos amis du nom d’Amara à Gbessia. Sur le chemin, la fille a désisté. Elle a dit a mon ami qu’elle veut se retourné. C’est ainsi mon ami a prit sa tête et moi j’ai prit son pied pour enlever son pantalon. C’est ainsi elle a crié au voleur. Je ne suis pas voleur »
Et d’ajouter : « la faute que j’ai commise avoir prit son pied pour enlever son pantalon. Je regrette fort de mon acte-là, sinon nous étions sous contrat. Je ne suis pas voleur, ni brigand. C’est mon ami qui l’a déplacé », a dit avec des larmes.
Les deux ont été conduits chez le chef de quartier. Après une bonne explication des parties, les responsables du quartier ont estimé qu’aucune infraction n’a été commise. Ils ont été finalement libérés par ces derniers. C’est pour vous dire combien de fois la prostitution bat son plein en Guinée.
Daouda Yansané
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