La session de partage et de vulgarisation des résultats et des recommandations des consultations nationales en appui à la réconciliation nationales avec les parties prenantes du processus a eu lieu ce jeudi 9 février 2017, dans la salle du 28 septembre du palais du peuple de Conakry. Cette rencontre a connu la présence des associations des victimes.

Dans son discours, Mgr Vincent Koulibaly, co-président du CNPRN a dit dit :« cette session de partage avec les associations de victimes entre dans le cadre de nos activités consacrées à la vulgarisation et la dissémination des résultats et recommandations des consultations nationales dont le rapport remue le 29 juin 2016 au chef de l’Etat pour une appropriation à toutes les parties du processus de réconciliation nationale»

A cette occasion, il a précisé que sur la déclaration d ’engagement mutuel entre le gouvernement guinéen et la commission de la consolidation de la paix a développé un partenariat solide avec les principales agences du système des Nations Unies pour mener de large consultations qui ont été officiellement lancé le 25 mars 2015 sous la haute autorité du président de la république afin d’obtenir l’adhésion et l’accompagnement plus les efficaces possibles des parties prenantes au processus. Selon Mgr Vincent Koulibaly, nombreuses sessions d’informations, de sensibilisations et de mobilisations sociales ont été organisées à Conakry et dans les quatre régions naturelles,

Après ces différentes interventions, l’honneur est revenu aux victimes de prendre la parole pour leurs observations.

Dans son intervention, Yacouba Camara, président de l’association des victimes de l’agression du 22 Novembre, a fait ses remarques : « c’est un sentiment de frustration que nous avions. A la précédente restitution, nous avions ému des observations, la première est du fait que l’histoire de la guinée ne doit pas être prostituée, nous avions demandé par exemple, un élément important qui est la de-classification des documents relatifs aux contentieux franco-guinéen. Ces documents pourraient permettre à la commission d’accéder à la vérité rien que la vérité. La seconde observation, la journée du 28 septembre, est une journée de symbole de notre liberté, de notre dignité et de notre indépendance. On ne pourrait faire de cette journée une journée de repentance, ce n’est pas possible. Et lorsque je parlais de réconciliation, il ne faut pas standardiser, il n’y’a pas une réconciliation standard. Le contexte guinéen est spécifique, il faut les gens se situe dans ce cadre. »

Il a souligné que le comité n’a pas pris en compte leurs observations durant les précédentes rencontres : « le comité à notre avis n’a pas tenu compte de nos observations, mais comme il faut faire la réconciliation, il faut dire la vérité historique, qu’est-ce qui a été à la base de quoi ? qui est victime de quoi ? Et allé à un débat contradictoire, ce n’est pas un simple sondage qui permettra aux guinéens de comprendre ce qui s’est passé dans leur histoire. »

Pour finir, il a ému ses souhaits à la commission en ces termes : « qu’il y ait une rencontre un débat contradictoire, et que des guinéens se regardent en face et qu’ils disent toute la vérité de ce qui s’est passé. Mais qu’on ne cherche pas à faire de la réconciliation comme un élément de recette ou une théorie qui n’aboutit pas »

Daouda Yansané

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