Le moins que l’on puisse dire, c’est que le chef de l’Etat guinéen n’a pas failli à sa tradition. Pour parler de ce qu’il a appelé « mauvaise foi » des leaders syndicaux, Alpha Condé a sur les antennes de RFI peint tout en noir tout en rejetant la faute de l’instabilité du pays sur les centrales syndicales.

Alpha Condé affirme avoir été dans des sous-préfectures où on lui dit qu’il n y a pas d’enseignants et il y a même des endroits où les populations sont obligés de cotiser pour trouver un maitre. » En 2013, j’ai décidé que tous les contractuels intègrent la fonction publique puisqu’on n’a pas d’enseignants, c’est ce qui a été fait. Ensuite lorsqu’on a négocié de passer à la grille salariale. On a conclu avec les syndicats que cela ne doit pas augmenter les salaires même de cinq francs ».

A ce niveau, Alpha Condé accuse les syndicalistes d’être de mauvaise foi, en ne respectant pas les clauses du contrat et surtout à ne pas fléchir les positions  en exigeant l’augmentation des salaires alors que le pays va mal, du moins économiquement, pas diplomatiquement.

 « La presse doit refléter la vérité, c’est vrai que nous ne communiquons pas correctement,  mais parfois vous écrivez du n’importe quoi. Il faut faire un effort. Je ne sais pas ce qu’il y a entre vous et les gens à la présidence. Tout le monde se plaint, même ceux qui avaient l’habitude de me fréquenter ont arrêté. Donc ce qu’il y a quelque chose qui ne va pas.  Aujourd’hui ; nous avons de très grandes responsabilités. La Guinée n’a jamais été aussi haut sur le plan international même du temps du président Sékou Touré. C’est à l’avantage de tout le monde. Je sais qu’il y a toujours des plaintes en disant que j’accorde plus d’importance à la presse étrangère qu’à celle nationale. J’aimerais bien, mais quand je vois ce qui est écris contre moi, c’est totalement aberrant quand vous dites des choses qui n’ont rien à avoir avec la réalité, comment vous voulez que je sois encouragé. Je ne suis pas rancunier, parce qu’il y  a des journalistes qui m’ont beaucoup attaqué qui ont écrit du n’importe quoi sur moi, mais nous avons aujourd’hui de bons rapports ».

Plus loin, Alpha Condé est revenu sur ses prouesses diplomatiques  » Si aujourd’hui je suis le président de l’Union Africaine, ce n’est pas mon mérite c’est le rôle que la Guinée a joué, non seulement en 1958 mais l’apport que la Guinée a apporté dans les luttes de libération en Afrique et dans le panafricanisme ». Soit.

Décidément avec l’élection du président Alpha Condé à la tête de l’union africaine, les guinéens devront boucher leurs oreilles, sinon, ils n’entendront rien d’autre que ça. Peut être parce que il est le seul guinéen a être élu à ce poste.

Mohamed Soumah