C’est à travers une déclaration rendue public ce mercredi 15 mars 2017, que les fondateurs des universités privées de Guinée ont démenti la déclaration du ministre de l’enseignement supérieur et menacent de fermer les universités jusqu’au retrait des accusations dont ils sont victimes de la part du ministre.

Dans cette déclaration lue par madame Ramatoulaye Dieng, fondatrice de l’université Amadou Dieng, il est noté : « le ministre de l’enseignement supérieur a tenu une conférence de presse le 1er mars 2017, sur les résultats provisoires de l’opération de recensement biométrique dans les institutions d’enseignement supérieur public et privé. D’après lui, il ressort que des étudiants des universités privées sont au nombre de 52 051, donc 32 976 seraient des fictifs.

Poursuivant, elle ajoute : « Réuni ce jour en session extraordinaire, la chambre représentative des universités privées rejette ce chiffre et informe l’opinion nationale et internationale que l’effectif réel de l’ensemble des étudiants dans les universités privées dont les contrats sont officiels est de 25 711 étudiants. Rappelons que ce dernier chiffre sont les chiffres officiels du ministère lui-même et constitue la base de paiement des boursiers de l’Etat reçu dans les universités privées »

Comment le nombre fictif peut-il être supérieur au nombre de l’effectif officiellement inscrit dans nos universités ?

« En outre, les deux plus grande universités (Koffi Annan et Université Nongo Conakry) qu’il a incriminé pour avoir des  fictifs ont des effectifs contractuels respectivement de seulement 3 465 et 3 880 étudiants. Donc, il est incohérent d’annoncer un nombre de fictif plus élevé que le nombre d’étudiants.

Avant d’ajouter: « Nous nous réservons le droit après concertation et analyse de cette campagne médiatique de diffamation qui porte gravement atteinte à l’honneur et à la dignité des universités privées de prendre dans les jours à venir toutes les dispositions qui s’impose y compris l’arrêt éventuel des cours jusqu’à la clarification effective de cette situation »,a-t-elle conclu.

De son côté, Dr Ousmane Kaba, fondateur de l’université Koffi Annan a dit : « Nous avons estimé que les chiffres annoncés par le ministre sont faux. Les universités ont été tellement indignées et nous avons demandé au ministre de présenter des excuses publiques ». Car dit-il, si vous accusé les universités privées d’avoir trente-deux mille 32. 000) fictifs, ça veut dire que ces universités s’enrichissent sur le dos de l’Etat.  On ne peut pas avoir un chiffre fictif plus que le nombre officiel des étudiants qu’on a reçu », déclare Dr Kaba sur la photo.

Il faut noter que le 1er mars dernier, le ministre de l’enseignement supérieur, Yero Baldé a accusé des universités privées d’entretenir des étudiants fictifs au nombre de 32 976.

Daouda Yansané

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