Les audiences criminelles ont débuté ce lundi au tribunal de première instance de Dixinn. Parmi les dossiers inscrits à l’ordre du jour figurait en bonne place, le dossier de l’ancien Consul du Canada  en Guinée, Jean-Philip Laprade, poursuivi pour viol sur une fille de 12 ans. Pour rappel, les faits remontent en 2015 quand le  gardien du consulat a introduit auprès du consul une fille vendeuse de banane dans la cour du consulat sous prétexte que son patron voulait lui voir.  Une fois à l’intérieur du consulat, Jean-Philip Laprade a abusé de la fille de 12 ans avant de lui remettre cinquante mille GNF.

Jean-Philip Laprade avait en outre intimé à son gardien d’accompagner la fille chez elle.
Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Dixinn a déclaré  que cet acte du diplomate constitue une atteinte à la dignité d’autrui avec violence qui ne saurait être tolérée. Toutefois, Sidy Souleymane Ndiaye a regretté le fait que l’administration n’a pas joué correctement son rôle malgré des requêtes qu’il avait adressé au Ministère guinéen des Affaires étrangères pour faciliter l’arrestation du consul.
Pour la répression, il a demandé au tribunal de condamner le consul en fuite, Jean-Philip Laprade à dix de réclusion criminelle par défaut  pour viol et cinq de réclusion criminelle pour Aliou Sané pour complicité.
Les avocats de la défense ne sont pas du même avis que le procureur. Ils estiment que le parquet n’a pas rapporté les preuves du viol puisque selon la défense, le parquet n’était pas présent sur les lieux au moment des faits. Mieux, les enquêteurs que sont gendarmes et policiers n’ont pas vécu aussi les faits, soutient la défense qui parle de règlement de compte à l’endroit de leurs clients.

Le tribunal après avoir écouté toutes les parties,a remis le délibéré pour le 15 mai prochain.

La deuxième affaire inscrite au rôle de ses audiences criminelles  de ce lundi est aussi un autre cas de viol collectif  sur une fille avec la complicité d’une autre fille. Toutefois, les trois garçons accusés ont tous nié les faits affirmant qu’ils ont fait des déclarations sous l’effet de la torture devant les gendarmes et auprès du juge d’instruction. La fille accusée de complicité pour faciliter le viol collectif nie aussi les faits qui lui sont reprochés.

Ce que le tribunal a trouvé comme un gros mensonge de la part des accusés qui ne sauraient être torturé à la fois par des gendarmes et par le juge au tribunal.

Là également après avoir ordonné les réquisitions et plaidoiries des parties au procès, le tribunal a promis de délibérer ce mardi à partir de 9h.

Almamy Kalla CONTE

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