La première réunion de synthèse des missions d’appui du programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest a clôturé ses travaux à l’hôtel Sheraton de Kipé sur une note d’espoir.
La rencontre d’une semaine avait regroupé à Conakry les délégués de 13 pays de la sous-région ouest-africaine. Il s’agit du Ghana, du Mali et du Sénégal pour le PPAAO-A, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Nigéria pour le WAAPP-B et du Bénin, de la Gambie, de la Guinée, de la Sierra Léone et du Togo pour le PPAAO-C. Mais aussi les représentants du Cameroun et du Tchad, qui voudraient rejoindre la grande famille africaine pour assurer l’autosuffisance alimentaire dans les 15 pays membres du projet.
La dernière journée de cette réunion de synthèse des missions d’appui du programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest a été consacrée au lancement officiel du financement additionnel du PPAAO dans la capitale guinéenne.
A propos du financement de cette dernière phase, la Banque mondiale a débloqué 68 millions pour quatre pays de la sous-région ouest africaine. Il s’agit de la Guinée qui récolte 23 millions de dollars, du Bénin 20 millions de dollars, du Niger 15 millions de dollars et du Togo qui récolte 10 millions de dollars, selon le représentant de la banque Mondiale à la rencontre, Abdoul Gadiri.
L’objectif de ce projet est de développer la première phase et diffuser de nouvelles technologies améliorées, intensifier la dissémination et l’adoption des technologies améliorées des filières agricoles prioritaires des pays bénéficiaires du programme.
Le tout avec à la clé, faire en sorte que la technologie soit améliorée pour la réduction de la faim, la création des opportunités avec le partage d’expérience, lutter contre la malnutrition, la pauvreté, éradiquer la faible production agricole et de rendre performant le système financier pour soutenir la production agricole.
Il sera aussi question dans ce projet de mettre à disposition des paysans le résultat des recherches agricoles à travers la création et la diffusion des technologies et la relance du système semenciers national guinéen.
Les bénéficiaires de ce projet en Guinée au nombre de 120 mille dont 41% de femme ont généré selon les responsables du projet en Guinée quelque 18 milliards de GNF.
Justement avec le partage d’expérience, quelque 194 technologies ont été générées avec une augmentation de 30% du rendement des céréales et 150% au niveau des tubercules.
Dans ce projet, il y a aussi le volet formation avec 1 121 jeunes formés aux techniques agricoles améliorées dont 530 jeunes formés en Masters et Doctorat.
Au terme des travaux de Conakry, les acteurs des 15 pays représentés à la rencontre de Conakry et les institutions financières internationales qui accompagne le projet ont salué les initiatives engagées par le président Alpha Condé non seulement pour la Guinée mais aussi pour l’Afrique en sa qualité de président en exercice de l’union africaine.
Visiblement satisfaite du travail effectué et surtout de l’obtention des 23 millions de dollars par la Guinée, la Ministre de l’Agriculture Jacqueline Sultan a souligné que ce projet est d’intérêt stratégique pour les états membres. Elle a souhaité de tout son cœur, l’union des intelligences pour que autosuffisance alimentaire soit une réalité dans les 15 pays qui ont bénéficié des dividendes de ce projet.
Le Ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle, de l’emploi et du Travail qui a représenté le Premier Ministre à la rencontre a déclaré pour sa part que ce projet de productivité agricole, qui encourage des initiatives privées dans le domaine agricole va éviter aux jeunes d’aller se noyer à la méditerrané à la recherche d’un hypothétique mieux-être.
Avec les 23 millions de dollars dégagés par la Banque Mondiale pour la Guinée, Damantang Camara a déclaré que cette enveloppe rentre en ligne de compte des priorités du gouvernement pour assurer l’autosuffisance alimentaire en Guinée.
A noter enfin que les 68 millions de dollars dont 23 pour la Guinée seront disponibles dès ce mois de juin, selon le représentant de la Banque Mondiale à la rencontre.
Almamy Kalla CONTE
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