Dans une communication médiatique, le ministre en charge de l’enseignement pré-universitaire a fait état de l’appui du gouvernement à l’égard des parents d’élèves. Cette assistance aux dires du ministre Ibrahima Kalil Konaté concerne la baisse des prix des uniformes scolaires pour les élèves du primaire et du secondaire. Une initiative salutaire selon certains parents d’élèves.
Mais, force est de reconnaitre que les prix annoncés par ‘’K au carré’’ est loin d’être une réalité dans certaines écoles dans lesquelles notre reporter s’est rendu et a même acheté trois mètres de tenue kaki. Dans les micros et devant caméras de nos confrères, le ministre a annoncé clairement que le mètre de tenue scolaire kaki est de 10 mille GNF et que l’uniforme pour le cycle primaire se vend à 5 mille GNF le mètre. Le ministre a précisé que ces uniformes se vendent dans les DPE ( Direction préfectorale de l’éducation) et DCE ( Direction communale de l’éducation).
En tout cas, dans les DCE de Matam et de Dixinn, nos interlocuteurs disent de ne pas connaissance au niveau des différents services de la vente des uniformes. A Matam, un responsable nous répond ceci : « Nous avons aussi appris à la radio que les tenues se vendent chez nous. Vous n’êtes pas le premier à demander. Allez y voir ailleurs… »
Revenons sur les prix, au collège 1 Donka, la tenue kaki se vend bel et bien à la direction de l’établissement, mais pas au ‘’prix du ministre’’. Le ‘’revendeur’’ est catégorique. « Ici, nous revendons le mètre au prix qui nous a été communiqué par écrit. Une note circulaire nous dit de vendre le mètre à 15 mille GNF. Si le ministre veut vendre à un autre prix, cela ne pose aucun problème chez nous. Ce n’est pas à la radio qu’on nous fixe le prix. Nous attendons un acte contraire au premier. 10 mille est le prix de la radio. Si le ministre nous dit de donner gratuitement ces tenues, nous n’avons aucun souci, c’est pour l’Etat mais il faut un écrit qui nous mettra à couvert… » souligne notre interlocuteur.
A l’école primaire les Dabadins, c’est le même coup de cloche, les premiers prix sont appliqués.
Un parent d’élève que nous avons rencontré devant le collège Donka et qui cherchait le point de vente et à qui le point et le prix ont été dits par notre reporter n’a pas tardé de déclaré ce qui suit : « K au carré là est un populiste. Comment il peut dire ça. Celui qui vent la tenue a raison. Moi je suis venu avec 50 mille pour 5 mètres. Il me faut retourner à la maison pour compléter l’argent… »
Aly Badara CONDE
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