La tenue des élections locales avant la fin de cette année, nous le disions dans une publication récente retient l’attention des acteurs politiques, mais aussi de la société civile et tous les partenaires techniques et financiers du processus.
L’opposition républicaine, depuis belle lurette ne cesse de brandir des menaces avec à la clé, la tenue obligatoire du scrutin avant la fin de cette année 2017. Des marches de protestations, mouvements de rue, déclarations, intimidations et autres conférences de presse n’ont pas manqué pour se faire entendre et se faire peur aux yeux du pouvoir d’Alpha Condé.
Ces pressions ont poussé le président de la république à faire un communiqué qui indiquait aux uns et aux autres à prendre des dispositions pour le respect des conclusions du dialogue politique inter-guinéen. C’est dans ce cadre que la CENI a été invité à l’élaboration d’un chronogramme électoral.
C’est ce chronogramme qui a fait l’objet hier, 11 septembre 2017 de présentation au comité de dialogue lors de sa 15è session. Après l’exposé des émissaires de la CENI, les représentants de l’opposition républicaine par la voie de leur porte-parole a tiré la conclusion que les élections locales pour cette année ne peuvent se tenir. Et pour cause souligne Aboubacar Sylla, la CENI n’a pas encore les moyens financiers pour dérouler ses activités.
La CENI quant à elle dit avoir besoin de 120 jours et de 335 milliards GNF au lieu de 115 milliards que lui tend le gouvernement pour organiser le scrutin.
Cette CENI dit être tenue au respect du nouveau code électoral qui exige une nouvelle cartographie des bureaux de vote qui rapprochera l’électeur de son bureau de vote non pas de 5 kilomètres, mais de 2 kilomètres. Elle (CENI) parle aussi de l’audit du fichier, de la révision des listes électorales, de la logistique électorale et de la gestion complexe des candidatures, etc.
Par ailleurs, à l’assemblée nationale, la loi rectificative des finances 2017, les accords de prêts et les avenants sur les conventions des compagnies minières de bauxite de Kindia et de Dian-Dian ont été adoptée.
Dans ce projet de loi, les députés sont restés fidèles à l’Etat qui maintien toujours les 115 milliards pour l’organisation des élections locales, alors que l’institution en charge de l’organisation des élections réclame 335 milliards.
La question qui se pose est de savoir que fera l’opposition avec cette nouvelle donne. Craint-elle le couplage des élections locales et législatives pour l’année 2018 qui pourra l’amener à un décalage électoral lui conduisant au-delà de 2020. Attendons la réaction officielle de Mamadou Cellou Diallo et de ses coéquipiers.
Aly Badara CONDE
664 26 20 20