Accusé de contrefaçon et émission de fausse monnaie, le sierra-léonais, Aboubacar Camara a comparu le jeudi le 30 novembre 2017, au cours de l’audience criminelle du tribunal de Mafanco.

Agé d’une cinquantaine d’année et père de cinq enfants, l’accusé a nié les faits qui lui sont reprochés. Dans ses explications, il a dit : « j’ai quitté la sierra-léon pour le Ghana en passant par la Guinée. C’est à mon arrivée à la frontière guinéo-sierra-léonaise, précisément à Kambia que j’ai fait la monnaie ».

Quand je suis arrivée à Pamélape, explique l’accusé, « j’ai vérifié à travers un ami mon argent. J’ai retrouvé 150 euros et 100 dollars qui étaient des faux billets. J’ai retiré ces billets parmi les autres et je les mis sous mes habits dans le sac ».

Poursuivant ses explications, il a dit : « Lorsque je suis rentré en Guinée, j’ai appelé mon ami Ibrahima Sory Camara pour passer la nuit chez lui. Ce dernier m’a dit qu’il n’y a pas de place et j’ai confié mon sac pour reprendre le lendemain. Lorsque je suis revenu le lendemain pour prendre mon sac, j’ai été arrêté avec Ibrahima Sory Camara et un de ses amis pour contrefaçon et émission de fausse monnaie ».

Répondant à la question du président pourquoi il a gardé ses faux billets sur lui, l’accusé s’est défendu en ces termes : « j’ai gardé cet argent pour remettre au boutiquier  Souleymane Bah qui a fait la monnaie pour moi à Kambia. Je n’ai jamais fabriqué ni émis cette monnaie en Guinée ».

Au regard des explications, l’empereur le procureur de la République a estimé qu’il n’y a pas d’infraction de contrefaçon et d’émission de fausse monnaie dans cette affaire. Selon lui, on parle de contrefaçon, c’est lorsque la personne accusée possède une machine de fabrication de la monnaie. « Dans cette situation, l’accusé ne détient pas la machine et n’a jamais utilisé ces faux billets en Guinée ».

C’est pourquoi, il a demandé au tribunal d’acquitter l’accusé pour crime non constitué.

Daouda Yansané

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