Depuis quelques jours, la capitale Conakry et ses environs renouent avec les coupures d’électricité. Nombreux sont ceux qui ont cru qu’avec la réalisation du barrage de Kaléta que les choses seront au top.
Le courant électrique commence à se raréfier dans les foyers et ce depuis quelques jours. Cet état de fait est surement lié à cette saison sèche qui assèche le fleuve où se trouve le barrage de Kaléta.
La société Électricité de Guinée (EDG), chargée de gérer le secteur électrique, explique la nouvelle situation par des raisons techniques qui empêchent les centrales de production thermiques d’alimenter normalement le réseau. Le pays a inauguré à la veille de la présidentielle de 2015, le barrage hydro-électrique de Kaléta dans le but de résoudre le problème.
Conakry n’est pas sortie de l’auberge en ce qui concerne son problème énergétique et plusieurs quartiers de Conakry broient du noir en raison des délestages électriques. Ces coupures s’accentuent avec la forte demande en électricité.
Doté d’une puissance de 240 mégawatts, le barrage hydroélectrique de Kaléta n’arrive pas à couvrir les besoins de fourniture à cette période de l’année, car il ne produit que 40% d’électricité. Les délestages sont la preuve de l’insuffisance de production de courant qui devrait couvrir Conakry et le reste du réseau interconnecté qui s’étend de la Basse Guinée à la Moyenne Guinée.
Mais où était le ministre de l’énergie pendant la saison des pluies, savait-il que la saison sèche arrivait et que Conakry allait renouer avec les coupures de courant. Autant de questions que les populations se poseront par des mouvements de protestations dans la rue qui ont d’ailleurs commencé la semaine dernière par la sortie des femmes de Kenien qui ont manifesté leur ras-le-bol pendant quelques heures paralysant la circulation entre l’auto route et Belle vue et il a fallu l’intervention des policiers du commissariat central de Belle vue pour remettre la circulation. D’aucun ont pensé que cette manif est le coup d’envoi.
Aly Badara CONDE
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