La Commission de l’Union africaine a lancé le 28 janvier 2018  dernier,  le premier projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, dénommé «  le Marché unique africain du transport aérien » (SAATM).  La cérémonie a lieu à Addis Abeba, en Ethiopie en marge du 30è Sommet de l’Union africaine dans la capitale Ethiopienne.

Ce lancement intervient près de deux décennies après l’adoption de la Décision de Yamoussoukro en 1999, selon Amani Abou-Zeid, Commissaire chargé des infrastructures et de l’énergie à la Commission de l’Union africaine.

Amani Abou-Zeid a déclaré que le lancement du marché unique du transport aérien africain stimulera les investissements transfrontaliers dans les industries de production et de services, y compris le tourisme. « Ce qui permettra la création de 300 000 emplois directs supplémentaires et de deux millions d’emplois indirects contribuant énormément à l’intégration et à la croissance socio-économique du continent ».

Pour les objectifs assignés à l’organisation panafricaine, Amani Abou-Zeid ajoute que SAATM a été créée dans le but d’améliorer la connectivité, de faciliter le commerce et le tourisme, de créer des emplois et de veiller à ce que l’industrie joue un rôle plus important dans l’économie mondiale.

Au cours de ce 30è sommet de l’Union Africaine,  le texte réglementaire de la Décision de Yamoussoukro, à savoir la réglementation de la concurrence et de la protection des consommateurs qui préserve le fonctionnement efficace du marché, a  été adopté, ajouté le commissaire.

A ce jour,  23 pays africains dont la Guinée sur 55 ont souscrit au marché unique du transport aérien africain alors que 44 pays africains ont signé la Décision de Yamoussoukro.

La Commission de l’Union africaine, la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC), l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), l’Association du transport aérien international (IATA) et l’AFRAA conseillent également aux pays africains d’ouvrir leurs cieux pour améliorer la connectivité et l’efficacité des services aériens sur le continent, ajoute le communiqué.

Par ailleurs, le communiqué souligne  qu’en tant que « premier des 12 projets phares de l’Agenda 2063 de l’Union africaine à être lancé, la mise en œuvre de SAATM ouvrira la voie à d’autres projets phares comme le passeport africain et la libre circulation des personnes, la zone de libre-échange continentale.

Pour rappel mentionne le communiqué, la Déclaration sur l’établissement d’un marché unique du transport aérien africain, projet phare de l’Agenda 2063 de l’UA, a été adoptée par l’Assemblée de l’Union africaine en janvier 2015. Immédiatement après, onze (11) États membres de l’UA ont déclaré Engagement de créer un marché unique du transport aérien africain par la mise en œuvre intégrale de la Décision de Yamoussoukro de 1999 qui prévoit une libéralisation complète de l’accès au marché entre les États africains, l’exercice des droits de trafic, l’élimination des restrictions de propriété et la libéralisation complète des fréquences.

Une exposition intitulée «Voler l’Agenda 2063 de l’UA pour une Afrique intégrée, pacifique et prospère», ainsi que la coupe du ruban et l’inauguration de la plaque commémorative ont mis fin à la cérémonie.

À ce jour, le nombre d’États membres ayant adhéré à l’engagement solennel a atteint vingt-trois (23), à savoir: Bénin, Botswana, Burkina Faso, CaboVerde, Congo, Côte d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Gabon, Ghana , Guinée, Kenya, Libéria, Mali, Mozambique, Niger, Nigéria, Rwanda, Sierra Leone, Afrique du Sud, Swaziland, Togo et Zimbabwe.

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