Avec plus de 15 sociétés minières qui évoluent dans la cité des Landoumas, la préfecture de Boké est en passe de devenir le nouvel eldorado des compagnies minières et pour cause. La terre est creusée partout et dans tous les sens dans la préfecture. Si fait que les cours d’eau, rivières, marigots ont foutu le camp. Ce n’est pas tout car les champs agricoles, les villages entiers, les plantations, sont envahis et déplacés au profil de l’exploitation minière. Au lieu d’exiger la construction du chemin de fer, la bauxite est transportée dans des camions pour les ports minéraliers, actuellement au nombre de six dans la seule préfecture de Boké.

Pour le dire en un mot comme en mille, chaque société minière est obligée de réaliser son port, histoire de se frayer un chemin au bord de l’océan atlantique afin de sortir sa bauxite de la Guinée.

Conséquence, les activités agricoles, de pèche, de maraichages ne sont plus d’actualité.
Pire, le régime Alpha Condé ne fait rien pour communiquer à la communauté et aux citoyens, l’impact de la quinzaine de sociétés minières sur le pays.
A l’image de l’or des sociétés minières qui est embarqué à partir des sites aurifères dans des hélicoptères pour des cieux plus cléments, la bauxite de Boké aussi ne passe pas par Boké.
Le flou artistique entretenu par les autorités sur la situation des richesses du pays inquiète.
En attendant, les guinéens qui ne savent plus à quel compte-rendu économique se vouer, se débattent avec les chauffeurs qui fixe des prix fantaisistes de transports urbain et interurbain, par faute d’Etat. Pauvre Guinée.

Mohamed Soumah