Le moins que l’on puisse dire, c’est que les lignes n’ont toujours pas boudées entre gouvernement et syndicat dans les négociations autour du prix des produits pétroliers.
Dans une communication faite il y a deux jours, le gouvernement justifie en ces termes : « avec la forte hausse, des cours mondiaux du pétrole sont passés sur la période de 46$ à environ 78$ soit une variation de 69%».
Pour le dire en un mot comme en mille, le gouvernement se tient droit dans ses bottes, le syndicat aussi.
Face à cette situation de blocage, des propos pas du tout catholiques comment à fuser de la part des syndicalistes. Mamadou Mansaré puisqu’il s’agit de lui parle désormais de « bandits et de voleurs à cols blancs ». Référence faite sans doute au passé peu catholiques de certains commis de l’Etat et de la mal gouvernance érigée en système de gestion sous le régime Alpha Condé.
Pour dire les choses clairement, les syndicalistes exigent désormais des comptes au gouvernement sur la gestion des ressources minières: Or, diamant, bauxite, ressources halieutiques et forestières, excusez du peu, la liste est longue.
Puisqu’on nous parle du marché international soupire un syndicaliste, le gouvernement devrait nous donner le prix de ces ressources naturelles sur le marché international.

Combien les ressources naturelles rapportent à la Guinée, s’interroge un autre syndicaliste qui estime que la gestion d’un gouvernement étant synonyme de transparence en rendant compte, le gouvernement doit éclairer la lanterne des citoyens sur le prix des ressources naturelles sur le marché international.
Parlant justement des populations qui ont besoin des explications sur la gestion des deniers publics, il faut dire qu’elles adhèrent largement à cette grève avec des milliers de personnes qui ont battu le pavé mardi dans les rues de Conakry derrière les forces sociales de la nation.
En attendant que les positions ne se rapprochent, c’est le blocage au pays. L’administration ne fonctionne pas, les entreprises aussi. Il en est de même pour la plus part des banques en haute banlieue de Conakry. La plus part des commerces sont fermés.
Il n y a que des femmes au marché qui triment jour et nuit pour avoir de quoi manger.
Le président Alpha Condé lui, est toujours à l’étranger, loin de la misère et de la situation chaotique de ses compatriotes en Guinée.

Almamy Kalla CONTE

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