Comme prévu, le procès de Paul Moussa Diawara, ancien directeur général de l’office guinéen de publicité (OGP) et Sékou Camara, ancien directeur général de l’Office Guinéen des Chargeurs (OGC), a repris ce mercredi 11 juillet 2018 au TPI de Kaloum.
Poursuivis pour détournement de fonds publics avec la complicité de deux autres cadres, ces anciens responsables de régies financières de l’Etat devront bientôt être fixés sur leur sort.
Mais pour le moment, c’est un débat de forme qui toujours patent devant la juridiction compétente.
Soulevant l’exception d’incompétence du tribunal correctionnel, les avocats de la défense estiment que « l’OGP est une société anonyme (SA) ».
Selon Me Salifou Béavogui, « l’inspection d’État qui a fait les enquêtes n’a aucune valeur juridique pour engager des poursuites ».
Pour appuyer la position de son confrère de la défense, maître Mohamed Traoré dira au président du tribunal : « Vous écarterez les rapports d’inspection d’État et de Kalil Magassouba, expert-comptable. Ainsi, je vous prie de constater votre incompétence dans ce dossier puisque c’est un travail qui aurait dû être fait par un commissaire aux comptes ».
De son côté, la partie civile évoque ce qu’elle qualifie de « diversion ».
« La défense s’accroche à des rapports et non aux critères de compétence, tels que définis par les 443 et 444 du code de procédure pénale. Les rapports sont des éléments du dossier mais ne saisissent pas le tribunal. C’est de la pure diversion », a laissé entendre maître Sylla, un des avocats de la partie civile.
D’après le ministère public représenté par le procureur Fallou Doumbouya, l’inspection d’État peut bien s’intéresser sur ce qui se passe dans les institutions à caractère administratif au regard de la loi.
A rappeler que Paul Moussa Diawara est accusé d’avoir détourné 39 milliards 679 millions 25 mille 698 francs guinéens et Sékou Camara 25 milliards 491 millions de francs guinéens.
A suivre !
Thierno Baldé