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Guinée : l’Administration toujours orpheline de ses cadres…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’administration guinéenne ne travaille pas d’ordinaire. Et la grève lancée par les centrales syndicales n’est pas pour arranger les choses. Pour le dire en un mot comme en mille, les 34 Ministres et les secrétariats, soit une quarantaine de département ministériels que compte le gouvernement du président Alpha Condé sont en chômage. Les Ministres ne travaillent pas. Il en est de même que les cadres de l’administration qui par le passé, venaient au bureau pour dormir un peu, parce que n’ayant pas de travail à faire. Très mal payés, les fonctionnaires de l’administration guinéenne ont profité de cette grève pour rester à la maison, la pauvreté passe par là.
Le Premier Ministre, Ibrahima Kassory Fofana, qui s’était fixé pour objectif à sa prise de fonction de redresser l’économie guinéenne est donc averti. Il doit donner du travail aux fonctionnaires pour qu’ils cessent de se ronger les ongles.
Ce n’est pas tout car Don Kas doit aussi se battre pour relancer les activités économiques du pays. Boutiques, magasins, marché, bref le commerce reste fermé, en tout cas dans la capitale Conakry.
Après l’opération « journée ville morte » du lundi, les forces sociales de la nation guinéenne entame ce mardi une « marche verte » pour dénoncer l’augmentation du prix des produits pétroliers.
Par ailleurs, la médiation engagée sous l’égide du médiateur de la République, l’ancien Premier Ministre, Mohamed Saïd Fofana ne bouge pas. Les syndicalistes sont formelles : la grève ne sera suspendue que quand le gouvernement va ramener le prix du litre des produits pétroliers à son prix initial de 8.000 GNF ou rien.
Pendant ce temps, le président Alpha Condé est toujours aux Etats-Unis, n’en déplaise à ses détracteurs qui affirment que ses nombreux voyages à l’étranger abime l’économie guinéenne et n’apporte rien au pays.
En attendant que la fumée blanche ne se dégage de la Bourse du Travail, siège des syndicats, force est de reconnaitre que le pays « va mal », pour reprendre la chanson du chanteur ivoirien, Tiken Jah Fakoly.

Mohamed Soumah