A Zogota, une localité de la préfecture de N’Zerékoré, les forces de l’ordre qui seraient partir rétablir de l’ordre suite à une manifestation des populations contre la compagnie VALé ont procédé à une répression sanglante.
Il y a eu plusieurs cas de morts, des arrestations, des tortures et la destruction de biens privés. Six ans après, aucune action judiciaire n’a été rendue pour sanctionner les coupables.
L’ONG les Mêmes droits pour tous qui avait préalablement porter plainte contre l’Etat a annoncé ce mercredi 12 septembre 2018, qu’elle a porté une plainte additive contre la Compagnie brésilienne Valé pour complicité d’assassinats, d’incendies volontaires, des coups et blessures, et des destructions de biens matériels.
Selon l’avocat, Me Fréderic Loua, l’intervention des forces de l’ordre à Zoyota était une expédition punitive contre la population. « C’était une expédition punitive pour aller massacrer les villageois. Il a été clairement défini que Vale a aidé à planifier ce massacre-là parce que la réunion s’est tenue à son siège. C’est pourquoi hier, nous avons décidé de porter plainte contre Valé à la justice au nom des victimes et des communautés qui ont été massacrées et dont les biens ont été volés ou incendiés », a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : « nous voulons interpeler la justice guinéenne pour que Vale vienne afin de clarifier le rôle qu’elle a joué dans ce massacre »
A en croire l’avocat, la société VALE a été un appui fort pour les forces de sécurité afin de commettre cet acte. « Vale a fourni des moyens logistiques. Elle a mis des voitures à la disposition des éléments des forces de défense et de sécurité pour aller attaquer le village de Zogota. Les villageois ont clairement identifié les voitures de Vale et puis à la veille de l’attaque, on a aperçu des véhicules militaires, à l’hôtel Le Mont Nimba de N’Zérékoré, qui a servi de base à la société Vale à N’Zérékoré, s’approvisionner en carburant », a-insisté l’avocat.
Alkhaly Condé