Le moins que l’on puisse dire, rien ne va désormais entre le président Alpha Condé et la haute Guinée, jadis considérée comme son fief traditionnel.
Pour preuve, la ville de Kankan et ses préfectures sont devenues de nos jours les foyers de contestations et de dénonciations contre le régime Condé.
Ce vendredi 14 septembre 2018, des jeunes de la préfecture de Mandiana sont massivement sortis pour dénoncer ‘’des fausses promesses’’ du président Alpha Condé et réclamer les infrastructures de base pour leur localité.
Selon nos informations, cette marche pacifique des jeunes a été réprimée par des forces de l’ordre, entrainant un mort et plusieurs blessés par balles et des dégâts matériels enregistrés.
D’après le porte-parole de ces jeunes, joint au téléphone, cette marche était une façon de se faire entendre par les autorités du pays. « Nos revendications sont de deux volets dont le premier est l’achèvement des chantiers entamés à l’occasion de la fête tournante de l’indépendance nationale célébrée à Kankan.
Plusieurs infrastructures dont la maison des jeunes, le bloc des fonctionnaires, avaient été engagées mais les travaux ont été arrêtés. La grande mosquée de la ville est aussi en chantier depuis 7 ans, et ça c’est le président de la République lui-même qui avait initié ce projet. Ensuite, il y a les promesses de campagne du président de la République.
Il nous a promis trois ponts : un sur le fleuve Sankarani dans la commune urbaine, un sur le fleuve Milo à partir de Sansando et un autre pont sur le Niger à partir de Djalakoro. Toutes ces promesses ne sont pas encore réalisées.
Et le second volet de nos revendications est relatif à l’employabilité des jeunes de la préfecture de Mandiana », énumère le porte-parole des manifestants.
A l’allure dont les choses évoluent, peut-on dire que le divorce est consommé entre le président Alpha Condé et la préfecture de Mandiana ?
En tout cas, le porte-parole des jeunes de cette localité a dit que les choses ne font que commencer.
Daouda Yansané
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