Le moins que l’on puisse dire, c’est que la mort du policier cette semaine suite à un lynchage public ne passe pas auprès des forces de défense et de sécurité. Le quartier Wanindara où il a trouvé la mort est quadrillé toutes les nuits, ce, depuis trois jours par des éléments des forces de défense et de sécurité.
Outre des arrestations arbitraires, les citoyens sont victimes de violences et de vols.
A titre illustratif, la nuit dernière, les populations de ce quartier de l’Axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa ont à peine fermé les yeux. Ça tirait toute la nuit à Wanindara. Une attitude que les habitants de cette zone qualifient de deux poids, deux mesures. Nombreux sont ceux qui parlent de déchainement des forces de défense et de sécurité contre une communauté.
Pour rappel, depuis l’accession du président Alpha Condé à la magistrature suprême du pays le 21 décembre 2010, 114 guinéens ont été tués par des tirs à balles réelles dont 14 dans les rangs des forces de défense et de sécurité, selon les statistiques fournies par le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile.
Par rapport justement à l’ethnie, le gouvernement du président Alpha Condé se défend de cibler une communauté particulière.
Le Ministre de la Justice, garde des Sceaux, Me Cheick Sakho, celui de la Sécurité et de la Protection Civile, Alpha Ibrahima Keira et celui de l’Administration du Territoire et de la décentralisation, Général Boureima Condé ont tout à tour apporté un démenti. Pour eux, aucune communauté n’est visée par des exactions.
Une information judiciaire a été ouverte pour faire la lumière sur les 114 tués dont 14 éléments des forces de défense et de sécurité.

Naby Camara