Le moins que l’on puisse dire, la presse guinéenne traverse ces derniers temps un moment difficile de son histoire. Manque de publicité,  refus du président Alpha Condé de payer la subvention annuelle aux medias qui est pourtant consacré par la loi, agressions, menaces, interpellations et autres. A tous ces problèmes, s’ajoute le non paiement de la subvention de la presse pour l’exercice 2018 et la multiplication des charges pour les radios, télévisions, journaux et les sites internet.

Apparemment, le président Alpha Condé veut en finir avec les journalistes. Consacrant ainsi sa promesse faite le 3 mai dernier à la maison de la presse lors de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse de ne pas faciliter le travail aux journalistes qui se disent apparemment pas ce que voudrait entendre le chef de l’Etat. En effet, Alpha Condé s’offusque du fait que les journalistes ne parlent pas des réalisations faites et les progrès réalisés par son régime. Soit.

Pourtant, c’est la loi qui consacre la subvention de l’Etat à la presse privée  et le Budget de cette subvention avait bien été voté par l’Assemblée nationale lors de la session du Budget en 2017. Pourquoi alors le chef de l’Etat refuse de payer?

Les responsables de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI) et les autres associations de presse ont rencontré le Premier Ministre Ibrahima Kassory Fofana ce lundi 03 décembre 2018 pour lui faire le point de la situation.

Selon le président de l’URTELGUI, Sanou Kerfalla Cissé, la délégation a expliqué au premier ministre les difficultés dont traverse la presse guinéenne ces derniers temps. « Nous avions expliqué au premier ministre les difficultés que la presse enregistre en ce moment concernant l’augmentation du paiement des taxes et redevances à l’Etat et le non paiement de la subvention pour l’exercice 2018. Nous l’avions dit aussi  que si rien n’est fait, la maison de la presse de Guinée sera bientôt fermée », a-t-il expliqué.

A en croire Sanou Kerfalla Cissé, le premier ministre a promis de s’impliquer pour trouver une solution  heureuse à ce problème.

Daouda Yansané

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