Bann728x90

Grève des enseignants : les habitants de Forécariah demandent à Kassory de faire un tour dans les écoles

Le syndicat des enseignants avait demandé aux enseignants depuis le 3 octobre 2018 d’observer une grève générale pour réclamer l’application du protocole d’accord, notamment l’augmentation des salaires. Depuis, la grève est observée dans le pays profond et dans la plus part des écoles de la capitale. Mais le Premier Ministre s’est enfermé dans un déni systématique pour faire comprendre au président Alpha Condé que les cours se poursuivent dans le meilleur des mondes dans les écoles. Il est aidé dans ce déni par le Ministre de l’éducation nationale, Mory Sangaré qui utilise la télévision nationale pour se montrer en image dans des salles de classes avec des élèves. Pour faire passer l’idée selon laquelle les cours se poursuivent.
Alors trois mois après l’ouverture des classes, les cours n’ont toujours pas repris dans la préfecture de Forécariah, ville natale du PM, Ibrahima Kassory Fofana. C’est dans cette ville, il a vu le jour et il a étudié jusqu’au Baccalauréat. Après le passage du chef de l’Etat dans la ville il y a une dizaine de jours avec des cris de cœur des femmes qui ont scandé devant Alpha Condé : « nos enfants ne vont pas à l’école », aujourd’hui, les populations de la ville natale du Premier Ministre lui demande de faire un tour dans les écoles. Histoire pour lui de constater de visu si les cours ont repris ou pas dans les écoles, ce sont là des propos recueillis par votre quotidien en ligne avec l’un de ses Reporters qui est en Week-end dans la ville.
A propos, il est difficile de dire si l’appel des femmes  sera entendu ou pas. La seule certitude, c’est que il y a un peu plus d’une semaine, pour accompagner le président Alpha Condé à Forécariah, Kassory avait utilisé aussi un hélicoptère comme Alpha Condé pour se rendre dans la ville. Les 50 km de route qui séparent les préfectures de Coyah et Forécariah sont presque impraticables. Pour l’occasion, Kassory s’était abstenu de prendre la parole, puisque les femmes étaient prêtes selon nos sources à crier leur mécontentement face à la situation des enfants.

Naby Camara depuis Forécariah pour Guineelive