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Guinée: Ya t-il une opposition pour changer le cours des choses en 2020?

Y a t-il une opposition pour changer le cours des choses en 2020? C’est en tout cas, la question que de nombreux guinéens se posent, vu les nombreux problèmes politiques, économique et sociaux qui assaillent les citoyens.

D’abord, la grève dans le système éducatif guinéen qui a fait trois mois. Il y a la fin du mandat des députés et le décret pris par le président Alpha Condé pour proroger le mandat des députés.L’organisation des élections législatives, bien que la nouvelle Commission électorale nationale indépendante soit mise sur pied, n’est pas pour demain, assure de nombreux observateurs. Entre autre problèmes à satisfaire pour la tenue des législatives, la réalisation de l’audit du fichier électronique biométrique et l’intégration des recommandations dudit audit, la révision de la loi sur la CENI et la recomposition de celle-ci, la non finalisation du processus de mise en place des conseils communaux et de leurs exécutifs, l’obligation de procéder à la révision des listes électorales avant l’élection conformément à l’article 19 du code électoral.Ce qui revient à dire que la tenue de la présidentielle de 2020 est sérieusement menacée, alors que la périodicité des élections est un principe constitutionnel. En tout cas, estime un citoyen, c’est le bon moment pour l’opposition de crier sous tous les toits afin que les élections législatives se tiennent maintenant. Sinon ajoute la même source, l’opposition n’aura que ses yeux pour pleurer avec le glissement du calendrier électoral qui profile à l’horizon autour des élections législatives et de la présidentielle de 2020.
Pour l’heure, le débat politique reste grippé. La militarisation de la capitale Conakry par le régime Alpha Condé avec l’installation des PA dans les quartiers chauds situés le long de la route Le Prince et l’interdiction de toute manifestation dans le pays, constituent des signes qui ne trompent pas en ce qui concerne la bonne santé de la démocratie guinéenne. Autant dire que le bout du tunnel n’est pas pour demain.

Ousmane Cissé