Contrairement à la réquisition du procureur, la défense de l’accusé Boubacar Diallo allias Grenade a demandé l’acquittement pure et simple de leur client.
Au cours des plaidoiries, l’un des avocats de la défense, Me Thierno Souleymane Baldé a dit que les faits reprochés à son client ne sont pas fondés. « Notre client a été arrêté sur une simple dénonciation. Pire, ses avocats, parents et amis n’ont pas pu avoir accès à lui. Il a été maintenu en isolement et détenu pendant plus d’une année. Par ailleurs, aucun de ses accusateurs n’est venu s’expliquer ni devant le juge d’instruction, ni ici devant cet auguste tribunal ».
« On ne peut condamner Boubacar Diallo sur de simples suppositions. Notre client a été qualifié de criminel avant même que son procès ne s’ouvre, à travers les médias et tout au long des débats. Il n’a pas bénéficié de la présomption d’innocence », a dénoncé maître Thierno Souleymane Baldé.
Démontant les arguments du procureur, l’avocat a rappelé que Boubacar Diallo ne pouvait pas avoir une kalachnikov, tirer 19 balles, sans blesser quelqu’un. « Il n’y a pas de blessés, ni de partie civile dans ce dossier. Logiquement, le gaz lacrymogène ne pouvait empêcher à Grenade de blesser quelqu’un. C’est impossible ! Il n’y a aucune preuve. On ne peut pas condamner Boubacar Diallo sur de simples suppositions », dit-il.
S’agissant de l’accusation de « détention d’armes de guerre », il a rappelé au tribunal que les images de son client avec une kalachnikov ont été prises dans une brigade de gendarmerie dont le logo y est d’ailleurs visible.
Dès lors, l’avocat a demandé l’acquittement de leur client en vertu de l’application de l’article 544 du Code Pénal.
Alkhaly Condé