Anacarde : la première unité industrielle de transformation est opérationnelle en Guinée …

Une unité industrielle de transformation de la noix d’acajou sur place en Guinée est désormais  opérationnelle. Installée à Kankan à 665 km de Conakry, elle  a été inauguré le week-end dernier par le Ministre de l’Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises, Tibou Camara. C’est l’œuvre de la société Diaouné agro-industrie. Cette unité industrielle de transformation de l’anacarde en terre africaine de Guinée  se fixe pour objectif de promouvoir la transformation de la noix d’acajou  sur place.

Située dans le quartier Baladou à quelque 9 km du centre ville de Kankan, l’usine de la noix d’acajou est une unité industrielle qui comporte toutes les composantes de la technologie moderne pour la transformation sur place de l’anacarde.

Des invités évoluant dans la filière anacarde à travers le monde dont le premier producteur mondial, la Cote d’Ivoire à travers le président de la « Coop-Ca-Vica », le Bénin, le Brésil, la Thaïlande et  l’Inde ont rehaussé de leur présence à Kankan afin d’apporter leur expertise dans l’exploitation et la transformation de l’anacarde.

Pour encourager les initiatives privées, le partenaire financier de la société Diouné Agro-industrie, Afriland Bank, qui accompagne le projet et la réalisation de cette usine, était également représenter à travers son Directeur Général.

Selon un des responsables des installations de l’unité industrielle, le travail commence au niveau de la machine calibreuse qui détermine les graines du plus petit au plus grand, ensuite suivra la machine décortiqueuse qui  déterminera les calibres. Aussi,  Il y a la machine cuiseur des graines,  qui dé pellicule  et classifie les noix d’acajou en grade. Un four pour le séchage avec la vapeur produite par la chaudière pour l’aération  afin d’obtenir une amande propre pour la classification, fonctionne également pour distinguer le bon grain de l’ivraie. Puis, le tri manuel par les femmes suivi de l’emballage. Ensuite, le produit fini obtenu est destiné pour la consommation locale et à l’exportation, selon les techniciens de l’usine.

La fédération nationale des producteurs d’anacarde par la voix de El hadj Bangaly Sangaré,  a, au cours de la cérémonie exprimé toute sa satisfaction pour avoir  trouvé à travers cette usine la solution au goulot d’étranglement de la culture d’anacarde en Guinée.

Toutefois, la fédération reste préoccupée par la fixation du prix  de l’usine aux producteurs par rapport au prix du marché international.

Pour  encourager les producteurs et créer  de l’emploi,  le Président Directeur Général  de  la société Diaouné agro-industrie, Mohamed Diaouné,  se dit confiant. Il a construit cette usine d’une capacité de production de dix mille tonnes par an et à long terme, la société se fixe pour objectif  d’installer en Guinée cinq  autres unités industrielles de  transformation de la noix d’acajou.  L’objectif recherché est de porter la production à plus de 50 millions de tonnes  au cours des 12 prochaines années, avec à la clef la création d’un label  « Cajou Guinée », aux dires de  Mohamed Diaouné, qui ajoute que l’usine va employer à plein régime  500 travailleurs dont 80% de femme. Ce qui aux dires du PDG permettra de lutter contre le chômage et  l’exode rural, favoriser également  l’autonomisation des femmes et jeunes, si cher au président Alpha Condé.

Le Président Directeur Général  Mohamed Diaouné, rassure également du respect des engagements pris envers les clients, les financiers et toutes les parties prenantes du projet.

Le seul problème pour le moment reste l’énergie. Pour l’heure, l’usine de transformation fonctionne à l’aide de deux groupes électrogènes pour alimenter toutes  les installations de l’usine.

Pour pallier à cette situation, les travaux d’électrification du village de Baladou sont actuellement en cours, a constaté Guineelive sur place.

En effet, Baladou se développe avec l’adduction d’eau potable, selon Gnamakoro Diallo, habitante du village : « autrefois, le problème d’eau  se posait avec acuité, mais depuis l’installation de cette usine, les promoteurs ont réalisé des forages et l’électrification aussi a commencé avec l’installation des poteaux que vous voyez.  Avec la création de l’emploi pour les femmes, notre monde de vie a considérablement changé, les biens faits de l’usine sont énormes ».

Djiba Kanté, un autre citoyen de Baladou a abondé dans le même sens : « l’installation de l’usine aura permis au village d’avoir de l’emploi, notamment pour  les femmes et les jeunes ». A cela ajoute notre interlocuteur, la réalisation des forages et l’électrification qui est en cours.

Le Ministre de l’Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises, Tibou Camara qui a coupé le ruban inaugural  a émis le souhait de voir la Guinée s’industrialisée pour réaliser la vision du chef de l’Etat, qui n’est autre que le  développement de la Guinée.

Parlant de l’entreprenariat, Tibou Camara a déclaré que la Guinée ne pourra pas se développer sans l’implication de tous ses fils. C’est pourquoi, il  a salué le promoteur de cette usine, Mohamed Diaouné qui multiplie les contacts à l’étranger pour  apporter de l’expertise en  Guinée.

Tibou Camara à espérer que d’autres initiatives suivront pour lier la théorie à la pratique. Selon lui, le président Alpha Condé a toujours demandé aux producteurs de produire beaucoup afin de transformer les produits sur place. Ce qui aux dires du Ministre de l’Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises permettra aux producteurs et paysans de gagner plus, mais aussi au pays d’avoir des devises, fruit de l’exportation de ses produits, pour son décollage économique.

Almamy Kalla CONTE  depuis Kankan pour Guineelive

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