La semaine dernière et celle qui tire à sa fin ont été pour le dire en un mot comme en mille, des semaines de la visite des anciens présidents en Guinée.
D’abord, l’ancien Président Sénégalais, Abdoulauye Wade qui est arrivé à Conakry. Ensuite, ce fut le tour de l’ancien président Français, François Hollande de fouler le sol guinéen. Ce dernier a été suivi jeudi par Nicolas Sarkozy, celui-là même qu’il avait succédé à la tête de l’Etat français.
Coté Palais Sekhoutouréah, les communications laconiques du bureau de presse de la présidence de la République ne lèvent pas l’équivoque.
A propos, il faut dire que la visite de ses trois chefs d’Etat dans la capitale guinéenne n’est pas passées inaperçue et pour cause. Quand ces anciens présidents français étaient aux affaires, ils n’avaient jamais foulé le sol guinéen, alors que le président Alpha Condé a la double nationalité : guinéenne et française. Il faut dire que ce n’était même plus le parfait amour entre lui et Nicolas Sarkozy, lors de son élection à la magistrature suprême du pays en décembre 2010.
Nicolas Sarkozy avait plutôt un penchant pour son challengeur du second tour, Mamadou Cellou Diallo.
Alors, qu’est-ce qui explique ce regain d’amitié entre François Hollande, Nicolas Sarkozy et le président Alpha Condé ? C’est toute la question.
En tout cas, les débats font rases en un moment où des panneaux publicitaires fusent partout à Conakry pour montrer les réalisations du président Alpha Condé, juste pour montrer la nécessité de lui maintenir au pouvoir à la faveur d’un hypothétique troisième mandat.
En parlant justement de ce troisième mandat, il faut dire que les initiatives lancées par les caciques du régime tardent à se matérialiser sur le terrain. Des personnes recrutées à coups d’espèces sonnantes et trébuchantes pour les besoins de la cause ont du mal à poser des actes ou pour dire publiquement, je suis pour un troisième mandat pour Alpha Condé.
En tout cas, l’oiseau rare qui annoncera un troisième mandat pour le président Condé se fait rare.
Guineelive suit pour vous
Mohamed Soumah
