Le secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée, Aboubacar Soumah ne badine pas du tout avec les accords passés entre le régime Alpha Condé et les enseignants. Avec le retard accusé dans l’application des points d’accord, Soumah, qualifié au début de « rebelle » et sa grève de « sauvage » a menacé d’aller en grève si le gouvernement ne débloque pas le budget pour l’assainissement du fichier des enseignants conformément au protocole d’accord signé le 10 janvier 2018.
Selon une source proche d’Aboubacar Soumah, Alpha Condé a fini par lâcher du lest en mettant à disposition l’argent nécessaire pour cette opération d’assainissement du fichier du personnel de l’éducation.
Selon toujours la même source, la commission chargée de faire ce travail sillonnera les 8 272 écoles primaires et secondaires, les 52 écoles professionnelles, les 17 universités et les 30 centres de recherche que compte le pays.
De source généralement bien informée, le fichier du système éducatif guinéen en général regorge plusieurs milliers de fictifs à qui l’Etat paye plusieurs milliards GNF. Il y a aussi des fonctionnaires qui sont au compte de l’éducation, mais qui ne travaillent pas à l’éducation.
C’est donc un travail de titan que se livrera cette commission afin de dénicher des milliards GNF pour que les « vrais enseignants » soient payés conséquemment, conformément à la volonté du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée, piloté par Aboubacar Soumah. Tout un symbole.

Ousmane Cissé