Nos tentatives auprès de la cellule de Communication du Ministère des Travaux Publics pour avoir le cœur net sur les informations à notre possession sont restées vaines. Toujours est-il que selon des informations non encore confirmées de source gouvernementale, la route de Forécariah en chiffre se présente comme suit : la route internationale Coyah-Forécariah-Pamélap est longue de 75 km. Mais puisque c’est une route internationale entre Conakry et Freetown en Sierra Léone, elle va coûter beaucoup d’argent.
Selon nos informations, la Banque Africaine de Développement (BAD) va mettre la main au portefeuille à hauteur de 44 millions de dollars, l’Union Européenne, premier partenaire au développement de la Guinée déboursera à son tour 30 millions d’euros. Ce n’est pas tout car la Guinée, pays bénéficiaire va mettre également la main à la poche à hauteur de 4 millions d’euros, pour dit-on dédommager les encombrants physiques au niveau des emprises et autres riverains. Ce qui fait un total de plus de plus de 700 milliards GNF.
Les travaux seront réalisés selon la même source par les entreprises Henan Chine et CGC pour un délai contractuel de 24 mois.
A propos, même si nous n’avions pas de confirmation officielle, des observations s’imposent. La pose de la première pierre de cette route a été faite par le président Alpha Condé en compagnie de son Premier Ministre le lundi 24 décembre 2018. De cette date à nos jours, presque trois long mois se sont écoulés sans que les travaux ne démarrent.
Dans un premier temps, le chef de l’Etat avait annoncé la date du mois de janvier pour le démarrage des travaux. Janvier-février, nous sommes au mois de mars. Les Forécariakas attendent toujours. Et pour qui sait qu’il y a eu plusieurs poses de premières pierres dans le pays pour la réalisation des infrastructures qui ne ce sont toujours pas matérialiser sur le terrain, il y a de quoi s’inquiéter, fulmine un natif de Forécariah. Cela est d’autant plus vrai que les grandes pluies ne sont pas encore loin des guinéens. Alors que sur cette route, l’essentiel des terres est constituées de bas-fonds avec beaucoup d’eau. En cette saison sèche, parcourir cette route est un véritable parcours de combattants. Sur une distance de 50 km séparant Coyah de Forécariah, il faut mettre des heures. Les motos-taxis constituent actuellement le moyen de transport le plus privilégié. Ce, malgré les accidents et risques d’accident qui ont endeuillé plusieurs familles. Rares sont les voitures qui s’hasardent à pratiquer cette route à cause de sa dégradation très poussée.
Le Président Alpha Condé avait lui-même déclaré à l’occasion de la cérémonie de pose de premières pierres aux populations de Forécariah que cette route était devenue un calvaire pour les usagers. Avant de tenir la ferme promesse que ce calvaire sera un lointain souvenir.
En attendant une communication gouvernementale sur le sujet afin d’éclairer la lanterne des citoyens de Forécariah, c’est la complainte chez les Morianais. La peur des grandes pluies passe par là.

Mohamed Soumah