Il est le prototype même du bon guinéen. Hier porte parole de l’opposition et très virulent contre le président Alpha Condé, aujourd’hui Ministre des Transports, porte parole du gouvernement et fidele serviteur du locatiare du palais Sekhoutoureah.
Il a retourné sa veste contre l’opposition dont il portait la voix dans un passé récent.
La cérémonie de distribution de 50 mille gilets de sauvetages aux pêcheurs du port artisanal de Boulbinet, le mercredi 9 octobre 2019 a été une occasion pour Aboubacar Sylla de montrer dune part au président Alpha Condé qu’il l’aime bien et de l’autre aux guinéens qu’il est sans âme.
En quête du mieux être selon de nombreux observateurs, Aboubacar Sylla est allé jusqu’a parlé du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, le général Malien Toumany Sangaré qui a organisé les élections. Sans faire trop de commentaire sur les imaginations fertiles de Aboubacar Sylla, arrêtons-nous sur ce point. Il est vrai que le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, le général Malien Toumany Sangaré était un étranger. Mais c’est cet étranger qui a proclamé Alpha Condé dont il défend aujourd’hui, président de la Guinée. Alors, pourquoi n’avait-il pas refusé d’être un président proclamé par un étranger ?
A l’époque Ministre de l’information et porte parole du gouvernement, pourquoi Aboubacar Sylla na pas parler ?
Alpha Condé son patron a juré au moins deux fois sur cette constitution, presque tous les jours, il prend des actes au nom de cette constitution dont l’acte nommant Aboubacar Sylla Ministre, celui qui a copié le nom du parti politique de Jean Pierre Favre du Togo, UFC, n’y voit qu’aucun problème. Excusez du peu la liste des incohérences de Aboubacar Sylla est longue.
Guineelive vous propose les élucubrations de ce nain et ovni politique…
« Je dois dire que pendant que le président de la République, prouve à suffisance tous les jours son souci pour le bien-être et la sécurité des Guinéens, pendant qu’il pose tous les jours des actes allant dans le sens de l’amélioration de la qualité de vie des Guinéens, il y a malheureusement d’autres Guinéens qui mènent des actions qui sont aux antipodes du bonheur du peuple de Guinée. Il y a des Guinéens qui ont décidé que le lundi prochain 14 octobre, tout doit s’arrêter en République de Guinée, simplement parce qu’ils ne veulent pas que le peuple guinéen s’exprime dans le cadre d’un référendum sur l’avenir de ses institutions.
Pour avoir été au cœur de l’élaboration et de l’adoption de la constitution actuelle, je peux dire sans aucun risque d’être démenti que cette constitution du 10 mai 2010 est une constitution de transition. Elle a été conçue et élaborée uniquement pour permettre aux Guinéens de passer le cap de la transition militaire. Pour preuve, les derniers titres de la Constitution ne sont consacrés qu’aux dispositions transitoires et huit articles de cette constitution ne parlent que de la transition, des articles qui n’ont plus leur raison d’être dans une constitution, puisque nous sommes sortis de cette transition.
D’autre part, c’est une constitution qui a été élaborée par un conseil national de la transition qui était une assemblée de transition composé des personnes coptées, qui n’avaient aucune légitimité et qui ne disposaient d’aucun mandat populaire. Donc tout le monde a accepté cette constitution pour passer le cap de la transition militaire. Ensuite, la Constitution a été promulguée par un chef d’Etat qui n’était même pas le président titulaire, mais intérim à l’époque. Ce contrat social par lequel les composantes de la société acceptent d’être régies par des règles et des principes démocratiques. La constitution actuelle n’a fait l’objet d’aucune approbation populaire. C’est une constitution, je peux même dire, qui a été imposée aux Guinéens, puisque pendant la transition, et là aussi je suis très bien placé pour en parler, la Guinée était sous tutelle internationale. Nous avions un gouvernement de transition dirigé par un Premier ministre qui se contentait d’expédier les affaires courantes. C’étaient des attributions qu’on lui avait données pour cette transition. On avait un président de la République qui n’a jamais participé aux conseils des ministres. Nous avions un président de la CENI qui n’était même pas Guinéeen, mais venu de l’étranger pour procéder à l’organisation des élections. Bref, je ne comprends pas pourquoi des Guinéens s’accrochent à cette constitution pour dire que c’est leur constitution.
Les Guinéens ne sont pas dupes. Ils savent quels sont ceux qui agissent pour leur intérêt personnel, pour leur avenir politique personnel et ceux qui agissent pour poser des actes historiques qui vont dans le sens du bonheur du peuple de Guinée. ». Et toc…

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