En matière de journalisme, on nous enseigne qu’une image vaux plus que mille mots. Il est vrai que depuis des mois, le président Alpha Condé parle de « peuple » qui doit décider de son destin, à qui le dernier mot revient. Il en est de même que ses soutiens face au référendum ou modification constitutionnelle, c’est selon que l’on soit du coté du pouvoir ou de l’opposition.

Toujours est-il que l’opposition a toujours clamé qu’aucun peuple n’a demandé au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Justement, cette opposition a été accusée à tort ou à raison de parler au nom du « peuple » qui ne lui a pas donné son mandat.

Toutefois, pour en revenir à l’assertion selon la quelle une  image vaux plus que mille mots, il faut dire que les manifestations de ce jeudi ont été une véritable démonstration de force de l’opposition, les responsables du FNDC étant tous  condamnés  et en prison.

En tout cas, de l’avis de plusieurs guinéens et des observateurs de la vie politique guinéenne, de mémoire du guinéen, il y a plusieurs années que les guinéens n’ont pas vu autant de monde déferlé dans les rues pour dénoncer les agissements anti-démocratiques d’un régime.

Sans tirer de conclusions hâtives, on peut dire sans risque de se tromper qu’ils étaient des dizaines de milliers de personnes à descendre dans les rues ce jeudi pour dire non au troisième mandat pour le président Alpha Condé, qui affirme souvent je cite « on ne peut pas cacher le soleil avec les mains ». Difficile donc de ne pas voir la mobilisation massive de ce jeudi 24octobre qui restera à jamais gravée dans la mémoire collective.

Il ne reste plus qu’au pouvoir, notamment aux thuriféraires officiels  que sont Amadou Damaro Camara et Sanoussi Bantama Sow de faire une démonstration de mobilisation dans les rues de Conakry, plus que ce que les guinéens ont vu ce jeudi 24 octobre pour avoir le cœur net sur le coté où se trouve la légitimité.

A moins qu’ils ne soient (Amadou Damaro Camara et Sanoussi Bantama Sow) des flagorneurs qui cirent les pompes et empêchent le président Alpha Condé de voir la réalité en face.

Ousmane Cissé