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Guinée : une situation de tension permanente (Edito)

Pratiquement au cours de cette année 2019 qui tire à sa fin, les guinéens n’ont pas travaillé. L’essentiel de l’actualité au pays se résume comme suit : les POUR et  CONTRE un troisième mandat  pour Alpha Condé, manifestations de rue, tires à balles réelles sur les manifestants, mort d’homme, des blessés, le saccage des biens publics et privés,  le vandalisme, l’ethos-stratégie, la politique politicienne, des injures, propos déplacés, la haine, l’exclusion sociale, excusez du peu, la liste  des gâchis est longue.

Pour le dire en un mot comme en mille, la Guinée vit dans une situation de tension permanente.

Pendant ce temps, peu place réservé aux vrais problèmes du moment: les services sociaux de base (eau, électricité), des sociétés de téléphonies mobiles performantes, des routes et moyens de transports adéquats, la situation de l’école guinéenne, des hôpitaux, l’agriculture, l’élevage, pour ne citer que ces priorités suscitées, qui  sont laissés pour compte.

Qui alors pour mettre fin à cette situation de ni guerre, ni paix ? Cette question mérite d’être posée et pour cause. Contrairement aux discours politiques, la pauvreté est perceptible dans le pays et ce n’est pas le Premier Ministre chef du gouvernement qui nous démentira. Selon Kassory, plus de 60% des guinéens vivent sous le seuil de l’extrême pauvreté.

En creusant beaucoup plus, on se rendra d’ailleurs compte que la réalité est tout autre en ce qui concerne la pauvreté dans le pays. Les bars-café, des sous manguiers-fromagers, les devantures des maisons et autres gargotes sont devenus des lieux de refuse pour les jeunes désœuvrés, sans emploi.

Alors, qui pour siffler la fin de la récréation ?

A propos, nous citons deux penseurs. D’abord, La Rochefoucauld qui disait: « on ne doit pas juger un homme par ses grandes qualités, mais par l’usage qu’il sait en faire » et  F. D. Roosevelt qui affirmait à juste titre:   » Gouverner, c’est maintenir les balances de la justice égales pour tous »

Pour finir comme l’a si bien dit le président américain John Kennedy, dans son discours d’investiture en 1961 : « nous ne pourrons pas tout faire dans les cent premiers jours. Ni dans les mille premiers jours, ni pendant toute la durée de notre mandat, ni même peut-être pendant toute notre vie sur cette planète. Mais, commençons ».

Ce discours qui date de 1961 est plus que d’actualité. Nous pensons que le président Alpha Condé ne pourra pas tout faire pour le pays. Il doit également comprendre qu’il  est risqué de faire des promesses de façon inconsidérée. Juste un point de vue.

Almamy Kalla CONTE

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