Le moins que l’on puisse dire, c’est que le coordonnateur du Front National pour la Défense de la Constitution, Abdourahmane Sano n’a rien perdu de sa fougue. Bien qu’il soit libéré provisoirement de prison par la justice.
Il était ce mardi la vedette des manifestants contre le projet de modification constitutionnel. Devant une foule nombreuse et visiblement acquise à sa cause, le coordinateur national du Front national pour la défense de la constitution s’est exprimé en ces termes : « Nos pensées pieuses vont vers nos morts, vers nos amis qui sont dans les prisons, devant les cours et tribunaux du pays. Nous pensées vont vers ceux qui sont en prison et envers les blessés. Mais qu’à cela ne tienne, nous disons à tous, que rien de ce dont ils sont victimes ne restera impuni. Le combat continue jusqu’à la victoire finale. Le pouvoir qu’Alpha Condé détient lui a été confié par le peuple de Guinée. Et le 20 décembre 2020 ( NDLR : fin du second et dernier mandat constitutionnel du président Alpha Condé ayant prêté serment le 21 décembre 2010), le peuple de Guinée va lui retirer son pouvoir et le remettre à quelqu’un d’autre. Qu’il le veuille ou pas. ». Signe que la prison n’a pas eu raison de Sano.
Le président Alpha Condé qui n’a pas vu la marée rouge déferler ce mardi avec des propos pas du tout catholiques à son égard, étant toujours entre deux avions, appréciera sans doute à son retour les propos du coordonnateur du Front National pour la Défense de la Constitution, Abdourahmane Sano.
Naby Camara