Avec les délestages que connait la capitale Conakry, le pays renoue inéluctablement avec l’obscurité, pardon renoue avec ses ténèbres. Pour parler de cette situation qui plonge de plus les populations dans la pauvreté, notre rédaction a joint au téléphone le président de l’Union des Forces Républicaines. Sidya Touré a d’abord commencé par rappeler le discours tenu par le président Alpha Condé à N’zerekoré, le samedi 16 novembre dernier. Il disait à N’zerekoré NDLR : «  Ce n’est pas une question de 3e mandat, mais sachez qu’aucun de ces bandits ne viendra pour diriger notre pays après moi. Je ne laisserai jamais ce pays dans les mains des bandits ».

Poursuivant, le chef de l’Etat guinéen avait déclaré « Aujourd’hui, nous avons deux Guinée.
Une Guinée qui veut avancer qui est tournée vers l’avenir et une Guinée qui regarde dans le rétroviseur qui veut revenir aux pratiques anciennes… ».

Pour Sidya Touré, s’il y a un bandit en Guinée, c’est bien « le président El Hadj Alpha Condé et son gouvernement ». Pour preuve, Alpha Condé crois savoir le patron de l’Union des Forces Républicaines avait déclaré qu’il « a investi plus de trois milliards de dollars rien que dans le secteur de l’électricité ». Mais aujourd’hui, « vous pouvez constater vous-même. Ni Conakry la capitale, ni le pays profond n’a de l’électricité, alors que plus de trois milliards de dollars ont été investis dans ce secteur. Ni la Guinée, ni ses quelques 12 millions de personnes, n’ont de l’électricité, c’est donc plus de trois milliards de dollars investis dit-on, mais pour rien », se désole Sidya Touré.

Plus loin, l’ancien Haut Représentant du chef de l’Etat visiblement remonté contre le président Condé crois savoir que c’est « la mafia qui dirige la Guinée ».

Le pays est systématiquement pillé de ses ressources minières au profil d’une minorité, alors que ses populations n’ont ni eau, ni électricité et toujours en proie à la faim et à la malnutrition.

Avec plus de trois milliards de dollars, Sidya Touré estime que le pays pourra bien avoir de l’électricité si l’argent était utilisé à bon escient. Mais hélas, regrette le président de l’UFR, Alpha Condé nous a habitué à des déclarations dont « il ne mesure même pas la portée ».

Pour terminer, Sidya Touré pense que le problème d’électricité n’est pas une fatalité. Ce que les autres ont réussi chez eux comme la Cote d’Ivoire et le Rwanda, nous pouvons bien le réussi chez nous en Guinée, rassure le président de l’Union des Forces Républicaines.

Ousmane Cissé