Le 26 décembre prochain, le Front National de Défense de la Constitution compte de nouveau battre le pavée à travers tout le pays pour dire non au projet de modification constitutionnelle du chef de l’Etat.

En prélude à cette marche qui se veut grandiose, les membres du FNDC ont fait le tour des sièges de quelques partis politiques samedi 21 décembre à Conakry. Histoire de rappeler aux troupes du front que la bataille a certes commencé mais la guerre reste encore à venir.

Dans les QG des principaux partis politiques visités,  il a été question  de sensibiliser les militants et sympathisants de ces formations politiques afin de conférer à la marche du 26 décembre un éclat particulier.

Sékou Koundouno à l’image du coordonnateur Abdourahmane Sano reste toujours déterminé pour rejeter la nouvelle Constitution annoncé par le président Alpha Condé : « Comme vous le savez, le jeudi dernier, on nous a adressé une déclaration de guerre. Si nous nous asseyons pour les regarder, c’est la malédiction qui va nous suivre. Qui que tu sois, informe tes proches et mobilisez-vous tous dans les secteurs, dans les quartiers pour leur prouver que nous ne sommes pas en brousse. Le jeudi, c’est la dernière marche. Si Dieu le veut, il n’y aura plus d’autre marche après cette marche. »

Citant le président de l’UFR, Koundouno a déclaré : « le président Sidya a dit un jour que cette affaire est une question de vie ou de mort. Ils ne veulent pas travailler, nous allons les aider à ne pas travailler. A partir d’aujourd’hui jusqu’au jour-J, que chacun se tienne débout pour démontrer que ça ne marchera pas, Amoulanfé. », a scandé l’activiste de la société civile.

Aux militants de l’UFDG, Koundouno demande la mobilisation contre l’oppression et de barrer la route au projet de nouvelle Constitution :  « Nous sommes venus vous dire que de l’autre côté, M. Alpha Condé a annoncé son projet de coup d’Etat constitutionnel. Il nous appartient de résister face à l’oppression. Nous devons être plus que jamais déterminés pour dire à M. Alpha Condé que le 21 décembre 2020 à 0h il doit partir. Nous devons résister face à l’oppression, parce que la Constitution de 2010 nous donne ce droit. S’ils sont déterminés 100 fois, nous sommes déterminés mille fois».

Fraîchement rentré de France, actualité oblige, le président de l’UFR,  Sidya Touré était aussi samedi devant ses militants au siège national de son parti à Matam.

Pour lui, cette déclaration du président Alpha Condé est une gifle donnée aux Guinéens. Donc il est nécessaire que les guinéens répliquent à leur tour.

Comme pour dire qu’avec le projet de Nouvelle Constitution ; il ya  le rappel des troupes et des menaces.

Ousmane Cissé