Guinée: les voyants au rouge et la communauté internationale se mobilise!!!

Le ghanéen Mohamed Ibn Chambas est un habitué du Landerneau politique guinéen. Pratiquement depuis 2003, il y séjourne régulièrement pour jouer à la médiation entre les régimes qui se succèdent et la classe politique de l’opposition.
En Guinée, il faut dire les choses clairement, la chienlit s’est installée avec des morts qui ne se comptent plus. On tire même sur des ambulances pour tuer l’ambulancier. Le cas notamment dans la préfecture de Labé.
Face à cette situation, la communauté internationale se mobilise pour sauver ce qui peut l’être encore. Ainsi, la semaine dernière
dans le cadre de la revue régulière de la situation des droits humains dans les pays membres de l’ONU, des pays comme les Pays-Bas, le Canada, la France, la Belgique, le Royaume-Uni, où séjournait le président Alpha Condé, l’Allemagne, les États-Unis, ont tous évoqué leurs inquiétudes concernant l’encadrement des manifestations ces derniers mois en Guinée. Ces pays demandent des enquêtes impartiales et sérieuses concernant les violences survenues lors des manifestations. La Slovaquie a dit son inquiétude face à l’utilisation d’armes létales par les forces de sécurité. Et ce n’est pas tout car ce vendredi 24 janvier 2020, un émissaire des Nations-Unies est attendu à Conakry. Il s’agit du Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, le ghanéen Mohamed Ibn Chambas.
La communauté internationale reste inquiète avec le nombre de personne tué qui ne cesse de grimper.
Mohamed Ibn Chambas qui a quitté Conakry en novembre dernier arrive donc en terrain très bien connu, les problèmes aussi. Puisqu’il s’agit de la modification constitutionnelle et la tenue des élections législatives de manière unilatérale par les autorités guinéennes.
A propos, il faut dire que les voyants sont au rouge. Outre la création d’une unité spéciale de sécurisation des élections par la police et la gendarmerie, le conseil des Ministres a expressément demandé au président Alpha Condé de fixer la datte du referendum à travers un Décret.

Certaines sources même évoquent le couplage des législatives au référendum pour permettre dit-on à l’Etat d’économiser de l’argent.
Qu’à cela ne tienne, nous ne doutons point des qualités diplomatiques du ghanéen Mohamed Ibn Chambas. On apprécie le maçon au pied du mur, a -t-on coutume de dire.

Almamy Kalla CONTE

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