Le mercredi dernier, le président Alpha Condé avait pris une ordonnance pour fixer les modalités pratiques de la tenue du référendum pour une nouvelle constitution, mais aussi pour un troisième mandat pour e chef de l’Etat.
Mais pour franchir le Rubicon, l’opposant historique devrait prendre le Décret 15 jours avant la date du scrutin. Ce vendredi, nous sommes le 31 Janvier 2020 et pour coupler le référendum aux élections législatives du 16 février comme le voudrait certains faucons du régime, il faudrait absolument que le chef de l’Etat prenne un Décret ce vendredi pour être dans les délais qu’il a lui-même fixé.
A quelques heures de la fin de cette date du 31 Janvier 2020, difficile de dire si le président va aller dans ce sens. La seule certitude, c’est qu’avec la médiation tut azimuts des leaders religieux du pays, des Nations-Unies et de l’Organisation Internationale de la Francophonie et la pression du FNDC, la marge de manœuvre semble être réduite pour Alpha Condé. Comme pour dire que c’est le vendredi de toutes les incertitudes.
En tout état de cause comme le disait un philosophe, « un bon conseil doublé de mauvais exemple, vaut mieux le silence ». En tout cas, celui qui a lutté pendant cinquante ans pour l’avènement d’une véritable démocratie dans son pays ne doit pas agir de la sorte.
Pratiquement depuis octobre 2019, plus de vingt personnes ont trouvé la mort dans des manifestations. Ces personnes sont tombées sous les balles des forces de l’ordre.
Pire, la vidéo d’une femme utilisée comme bouclier humain devenue virale sur les réseaux sociaux montre une autre image de la Guinée, différente de cette présentée par Alpha Condé. Pauvre de nous.
Ousmane Cissé