COFAS est un organisme public français qui classe chaque année les pays africains en termes d’assurance pour les investissements, autrement, c’est une plateforme de la Prévention des Risques en Entreprise.
Contrairement donc à ses voisins comme le Sénégal qui ont fait un bon en avant en terme d’amélioration des performances sur le plan économique et démocratique, la Guinée est classée à la même loge que le Burkina Faso en terme de risque.
Selon cet organisme français, le classement de la Guinée comme un pays à risque pour les investissements n’est pas fortuit. Ça s’explique tout d’abord par la situation sociopolitique liée à la volonté du président Alpha Condé de modifier la constitution et de briguer un troisième mandat.
Il y a aussi selon toujours COFAS, le ralentissement de l’économie chinoise. Cette situation va influer sur l’économie guinéenne, puisque la Chine est le principal importateur de la Bauxite guinéenne. Si la Chine a des problèmes économiques, renchérit l’organisme public français, la Guinée va ressentir.
Pour toutes ces raisons, la Guinée est classé comme un pays à risque pour les investissements.
Cette présentation sombre du tableau de l’économie guinéenne, au point de mettre le pays à la même enseigne que le Burkina est un coup de massue administré aux autorités guinéennes qui font croire que l’économie guinéenne est au septième ciel avec une croissance soutenue. Même si récemment, le Premier Ministre, Ibrahima Kassory Fofana sur la photo s’était rendu à l’évidence pour affirmer que la « croissance ne se mange pas ».
Alors, même si ce n’est pas l’avis du président Alpha Condé, son projet de troisième mandat n’apportera rien de bon à la Guinée. Au contrairement, des problèmes économiques pour appauvrir davantage les guinéens qui ont du mal à trouver du pain pour leurs quotidiens.
A propos du Burkina, le pays est pratiquement en guerre avec des attaques quasi-quotidiennes qui ont fait de nombreuses victimes et plus de 600 mille déplacés internes, selon les Nations-Unies.
Le haut commissariat pour les refugiés des Nations-Unies a même demandé cette semaine quelque 300 millions de dollars pour venir en aide aux déplacés internes.
Alors, classée la Guinée à la même enseigne que ce pays en terme de risque devrait interpeller les autorités guinéennes au plus haut niveau de l’Etat.
Naby Camara